Centrafrique : conditions de vie alarmantes à Nzakoundou après la tuerie d’une vingtaine de civils
Aperçu d'un village du Nord-ouest centrafricain incendiés par des hommes en armes. @Droits réservés

Centrafrique : conditions de vie alarmantes à Nzakoundou après la tuerie d’une vingtaine de civils

Près d’une semaine après le massacre d’une vingtaine de civils à Nzakoundou dans la Lim-Pendé, la situation sécuritaire s’améliore peu à peu dans ledit village. Selon des témoignages, après cette tuerie, plusieurs éléments des Forces armées centrafricaines et leurs alliés russes sont déployés dans la localité. Cependant, les autorités locales déplorent les mauvaises conditions de vie des habitants.

Selon des sources contactées par Radio Ndeke Luka à Ngaoundaye et à Ndim (Nord-ouest), le calme est revenu à Nzakoundou. Cependant, les conditions de vie des populations demeurent très alarmantes.

« Vivre dans ces conditions est très difficile »

« Des gens sortent et reviennent progressivement dans le village. Cependant, à la tombée de la nuit, ils repartent en brousse. Notre principale préoccupation, c’est la nourriture et les abris. En cette période de fraîcheur, vivre avec les enfants dans ces conditions est très difficile », a témoigné Alfred, un habitant de Nzakoundou.

-A écouter : Centrafrique : une vingtaine de civils tués dans l’attaque du village Nzakoundou par des hommes armés

Face à cette situation humanitaire préoccupante, les autorités locales appellent à l’aide.

« Nous sommes dépassés »

« Plus de 900 maisons ont été brûlées lors de cette attaque. La centaine qui tient encore debout ne dispose pas de toiture. Ce qui fait que les gens qui reviennent n’ont pas un endroit où habiter. C’est pourquoi, nous demandons au gouvernement et aux Nations-Unies de nous voler au secours. Nous sommes dépassés », a appelé Jean-Ulrich Sembekpanga, sous-préfet de Ngaoundaye.

Le 21 décembre dernier, le village Nzakoundou a été attaqué par des éléments du groupe armé 3R encore actifs dans le Nord-ouest. Cette attaque a coûté la vie à 23 personnes, dont 1 militaire.

Une semaine après cette tuerie, aucune réaction n’est encore enregistrée de la part du gouvernement, de l’Assemblée nationale et des organisations des droits de l’homme.

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