Centrafrique : le BRDC dresse un bilan sombre pour l’année 2023
Maitre Crépin Mboli-Goumba, coordonnateur du BRDC. lors d'un point de presse à Bangui. Photo : RNL/Vianney Ingasso

Centrafrique : le BRDC dresse un bilan sombre pour l’année 2023

L’année 2023, selon le Bloc républicain pour la défense de la constitution (BRDC), a été chaotique sur tous les plans en général et sur le plan politique en particulier. Position exprimée, ce 29 décembre, par les leaders de cette plateforme de l’opposition lors d’une conférence de presse à Bangui.

Selon le coordonnateur du Bloc républicain pour la défense de la constitution, Me Crépin Mboli-Goumba, l’année 2023 aura permis de faire le deuil de la démocratie en République centrafricaine.

« Choisir le chemin de l’exil »

« Certains leaders sont traqués au point de choisir le chemin de l’exil. C’est le cas de Ferdinand Alexandre Nguendet. Le même acharnement peut être constaté à l’encontre de Martin Ziguélé et Anicet Georges Dologuélé, respectivement présidents du MLPC et de l’URCA, membres du BRDC, dont une partie des indemnités a été retenue, accompagnée des velléités de levée de leur immunité parlementaire », a affirmé Me Crépin Mboli-Goumba, coordonnateur du BRDC.

A en croire ces leaders de l’opposition, plusieurs cas d’intimidation à l’encontre d’opposants ont été enregistrés ces derniers jours à Bangui

Wagner pointé du doigt

« Le survol par drones du domicile de Maître Crépin Mboli-Goumba, après ceux de Maître Nicolas Tiangaye et de Martin Ziguélé. Il y a quelques jours, des éléments de Wagner ont tenté de faire irruption au domicile du coordonnateur du BRDC. Nous rappelons que ce n’est pas la première fois que le coordonnateur est victime de tentatives d’atteinte à son intégrité physique par des éléments de Wagner », a poursuivi le coordonnateur du BRDC.

Outre ce tableau sombre brossé, l’opposition demande la libération sans condition du député Dominique Yandocka et condamne « la tentative d’enlèvement » du député Bruce Rufin Molomadon, député de la majorité présidentielle.

Alors que la communauté internationale appelle au dialogue, l’opposition affirme qu’elle ne prendra pas part aux élections locales prévues mi-2024.

L’opposition persiste et signe

« L’opposition confirme sa non-participation aux élections locales prévues en 2024 sous le régime d’une constitution illégale et des institutions aux ordres. Elle rejette tout dialogue avec le président Faustin-Archange Touadéra, seul responsable de cette situation et condamne le silence complice de la communauté internationale », a martelé Me Crépin Mboli-Goumba.

Abordant le sujet des paramilitaires américains de Bancroft Global Development, l’opposition réunie au sein du BRDC a estimé qu’ils ne sont là que pour protéger et sécuriser le pouvoir de Bangui et non le peuple centrafricain.

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