L’explosion d’une mine antipersonnel a fait au moins deux morts et un blessé grave, ce dimanche 21 janvier, à Boali dans la Préfecture de l’Ombella-Mpoko. Les victimes sont toutes des enfants.
Le drame s’est produit aux environs de 17h du dimanche 21 janvier alors que les victimes s’amusaient sur une ruelle derrière un Motel de la ville de Boali. Selon des sources sécuritaires, les enfants ont marché sur l’engin explosif ce qui a provoqué sa déflagration, causant la mort de deux d’entre eux, âgés de 7 ans et blessant une autre de 3 ans.
Des mines antipersonnel ont été enfouies aux alentours de la ville de Boali pour contrer l’avancée des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) vers Bangui en 2021.
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Appel à la prudence
Le commissaire principal de police, Rufin Wilibiro, appelle à la prudence après ce drame.
« Nous demandons aux responsables du secteur touché par cette malheureuse situation de sensibiliser leurs administrés afin de leur faire comprendre qu’il y a encore des engins explosifs dans ces zones-là. Il faudrait d’abord attendre l’UNMAS qui passera pour les opérations de déminage, mais en attendant que ces zones ne soient plus fréquentées », prévient l’officier.
Pour Firmin Ngrebada, député de Boali, la police judiciaire doit ouvrir une enquête sur cet incident.
« C’est un sujet de grande douleur. J’ai demandé également à la population de ne pas céder à la manipulation. J’ai demandé à la gendarmerie et à la police d’ouvrir une enquête sur ce qu’il s’est passé », dit-il.
L’année dernière, un incident pareil a secoué la ville de Boali mais sans faire de victimes. Depuis la crise de 2020, les mines antipersonnel ont fait plusieurs victimes à travers le pays. Malgré les opérations de déminage lancées par la Minusca, le danger est encore loin d’être écarté car la situation empêche la mobilité des personnes et des biens dans une partie de la République centrafricaine.
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