Centrafrique : mécontentement des agents de la Fonction publique devant l’ACFPE
Des manifestants devant l'ACFPE ce matin à Bangui. Crédit photo: RNL/Astrid Kolengue

Centrafrique : mécontentement des agents de la Fonction publique devant l’ACFPE

L’Agence centrafricaine pour la formation professionnelle et l’emploi, (ACFPE) qui abrite les ministères de la fonction publique et du travail, a été paralysée, ce 26 janvier, par une manifestation des agents du ministère de la Fonction publique. Motif, selon les mécontents, la ministre du Travail leur a demandé de quitter.

C’est avec des bruits de vuvuzela que ces fonctionnaires ont entamé la manifestation avant de barricader le portail de l’ACFPE avec des rameaux de palmiers. On peut lire sur les pancartes brandies : « Nous demandons une solidarité gouvernementale ».

Une note de déguerpissement des agents de la Fonction publique, signée du ministre du Travail, Michelle Mouanga, est à l’origine de ce soulèvement. Comment comprendre cette guéguerre entre les fonctionnaires de l’Etat?

« Comment allons-nous travailler » 

« Il s’agit là d’un déguerpissement sans préavis. Nos collaborateurs nous ont demandé de libérer les locaux que nous avons toujours occupés. Le problème qui se pose, nous n’avons nulle part où aller car aucun local n’a été aménagé pour nous recevoir. Et si nous sommes mis dehors, comment allons-nous travailler », s’est interrogé un agent du ministère de la Fonction publique.

Cette source anonyme de la fonction publique demande une solution aux noms de ses collègues.

Une solution définitive

« C’est un département ministériel qui sert l’Etat centrafricain. Aujourd’hui, personne ne va travailler au sein de l’ACFPE. Qu’elle nous trouve une solution. Une solution durable et définitive », a martelé une manifestante.

Cette manifestation se déroulait pendant que les chefs des deux départements étaient en Conseil des ministres. Les cadres des deux départements ont tenté une médiation.

« Ce sont des fonctionnaires de l’Etat qui connaissent bien leurs droits et obligations. Nous sommes en train de chercher des voies et moyens pour résoudre ce problème. C’est pourquoi, nous avons engagé un dialogue social. Ainsi, les leaders vont prendre attache avec leurs bases. Notre plaidoyer, c’est de tout faire pour libérer la voie », a fait savoir Raymond Nguimalé, directeur de cabinet du ministère du Travail.

Les départements du Travail et de la Fonction publique n’étaient qu’un seul ministère. Mais avec la séparation aujourd’hui des charges, une mésentente naît sur l’utilisation des locaux.

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