Crise humanitaire en vue au village de Bokassa

« Si rien n’est fait d’ici peu, une crise humanitaire risque de s’abattre sur le village de Bokassa ». C’est un propos de Jacques Gon-Aïam, député de Baoro, sous-préfecture de la Nana-Mambéré (Ouest). Une réaction qui fait suite à la non-assistance humanitaire à plus de 200 personnes dont les maisons ont été incendiées le 22 novembre 2011, au village de Bokassa, sur l’axe Baoro – Carnot, dans la Préfecture de la Nana Mambéré.

Jacques Gon-Aïam était l’invité de la Rédaction de Radio Ndeke Luka. Il a décrit « un village de Bokassa en ruines où on peut voir seulement que des murs encore débout avec des toits totalement calcinés, et une population abandonnée à sa triste sort et qui est obligée de se replier dans la brousse, sans eau potable, ni nourriture et dépourvue de soins».

Le député Gon-Aïam qui a fait le déplacement, a également affirmé que « plus rien ne reste de ce village. Il y avait 46 maisons dans ce village. Elles ont été toutes détruites ».

Depuis cet évènement, l’information a été « principalement relayée par Radio Ndeke Luka », dit-il, mais « aucun secours n’est jusqu’alors porté à ces personnes dont la majorité sont des femmes et des enfants ».

« Ni la Croix Rouge Nationale, ni le ministère des Affaires sociales n’a porté assistance à ces personnes » a affirmé Jacques Gon-Aïam, qui conscient de la situation a lancé « un appel pressant à toutes les organisations humanitaires nationales qu’internationales à agir le plus vite que possible pour éviter le pire ».

L’école du village a été fermée et les enseignants se trouvent présentement dans la ville de Baoro, la ville la plus proche.

Rappelons que la disparition de deux bovins appartenant à des éleveurs peuhls en transhumance dans la région est à l’origine du sinistre. Les éleveurs ayant accusé les villageois d’être les auteurs du vol commis, ont incendié le village en représailles et pris la fuite. Une enquête est toujours en cours.