En finir avec les menaces en Afrique centrale

Les experts du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC) ont ouvert leur 33e réunion lundi, 5 décembre 2011 à l’Assemblée nationale de Bangui, la capitale de la République Centrafricaine.

Lors de la cérémonie officielle, M. Bernard Bonda, Directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger, a plaidé pour que le Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA) apporte un appui aux Etats d’Afrique centrale en vue de la mise en place d’une stratégie globale antiterroriste. M. Bernard Bonda a en effet rappelé que lors de la 32e Réunion tenue à Sao Tomé et Principe en mars 2011, l’Angola, le Burundi et le Rwanda avaient exprimé de vives inquiétudes par rapport aux menaces terroristes. Elles devraient donc être prises très au sérieux, étant donné qu’elles constituent « un des facteurs potentiels redoutables de l’insécurité » en Afrique centrale.

Le diplomate centrafricain a invité les participants et la communauté internationale à accorder une attention particulière au cas de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), groupe terroriste qui cause des dégâts affolants en Ouganda, au Sud Soudan, en République démocratique du Congo et en République Centrafricaine.

M. Bernard Bonda a mis l’accent sur la nécessité de « bâtir une approche cohérente, équilibrée et intégrée qui prenne en compte tous les facteurs de menace à la sécurité humaine et des institutions de nos Etats ».

Cette vision a été développée par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, qui a lancé un appel au renforcement de la coopération régionale dans la lutte contre l’insécurité dans nos pays.

« Les défis de diplomatie préventive qui interpellent l’Afrique centrale aujourd’hui sont nombreux et multiformes. Ces défis ne pourront trouver de solution durable que dans un cadre concerté et coordonné entre toutes les parties impliquées », a-t-il souligné. M. Abou Moussa a précisé que dans le cadre de sa nouvelle mission de Secrétariat du Comité consultatif, « UNOCA ne ménagera aucun effort pour la réalisation de notre aspiration […] partagée d’une Afrique centrale en sécurité, en paix et stable ».

Les experts de l’Angola, du Burundi, du Cameroun, de la République Centrafricaine, du Congo, du Gabon, de la Guinée Equatoriale, de la République démocratique du Congo, du Rwanda, de Sao Tomé et Principe ainsi que ceux du Tchad ont commencé des discussions approfondies sur les sujets de préoccupation majeure soulevés dans les différents discours. Ils ont également engagé des échanges sur l’impact du changement climatique et de l’exploitation illégale des ressources naturelles sur la paix et la sécurité en Afrique centrale, la promotion du désarmement et des programmes de limitation des armements, etc.

Plusieurs organisations régionales et internationales apportent leurs contributions aux débats en tant qu’observateurs : l’Union Africaine, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale, le Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique, le Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique centrale, le Centre régional de l’ONU pour la paix et le désarmement en Afrique, etc.

Les travaux du Comité des experts sont présidés par M. Ovidio Pequeno, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des USA et Représentant permanent de Sao Tome et Principe auprès des Nations Unies.  M. Paul Zoumanigui, Chef de la Section politique de l’UNOCA, y siège désormais comme Secrétaire, d’après une annonce officielle faite par le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique centrale.

Les travaux du Comité des experts prennent fin mercredi 7 décembre. Ils apprêteront les dossiers qui seront examinés par les ministres des Affaires étrangères lors de leur 33e Réunion du 8 au 9 décembre au Palais de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).