Une lettre… à Baba Laddé pour qu’il arrête les exactions

Une lettre… à Baba Laddé pour qu’il arrête les exactions

Les Ministres des pays membres du comité consultatif permanent des Nations Unies, chargé de la Sécurité en Afrique Centrale sont réunis ce 8 décembre 2011 à Bangui, capitale de la Centrafrique. Leur rencontre fait suite à celle des experts dont les travaux se sont achevés mercredi dans la soirée. Principale décision, écrire au chef rebelle Tchadien Abdel Kader Baba Laddé et lui demander « d’arrêter ses exactions sur les populations civiles en Centrafrique ».

Antoine Gambi, ministre centrafricain des Affaires Etrangères a précisé à cet effet que « tout sera mis en ordre avec le soutien des 11 pays membres du comité consultatif ».  Le ministère Gambi qui a d’ailleurs affirmé que « les rebellions étrangères présentes dans le pays et qui commettent des pires exactions, doivent en être chassées, par la seule Centrafrique, ou avec l’aide de nos voisins ou des pays amis ».

Les travaux des experts ont permis de faire un état des lieux de la situation géopolitique et sécuritaire en Afrique Centrale. Tous les pays conviés à ce grand rendez-vous sont présents ; ce qui a fait dire à Honoré Nzessiwé conseiller Diplomatique du Ministre centrafricain des Affaires Etrangères, lors de la cérémonie de clôture que « l’Afrique centrale est désormais déterminée à mettre fin aux aventures barbares de Baba Laddé et ses hommes sur le territoire centrafricain. Aujourd’hui, tous les pays de l’Afrique centrale aspirent à la paix, et aucun pays membre du conseil consultatif n’accepte plus ce genre de comportement ».

Entre temps, Baba Laddé a démenti le 7 décembre, les actes de violences perpétrés lundi contre un convoi au Village de Libi pour lequel ses éléments ont été mis en cause. Il soutient au contraire que « cette attaque est l’œuvre de rebelles manipulés par l’ambassade du Tchad à Bangui ». Il a toutefois reconnu que ses hommes prélèvent « une cotisation en contrepartie des services rendus pour assurer la tranquillité et la sécurité des éleveurs peuhls ».

Le gouvernement centrafricain pour sa part, a publié un communiqué, révélant avoir déployé dans le secteur des éléments de la Garde républicaine qui « ont mis en déroute les malfrats ». Le communiqué précise encore qu’ « à l’heure actuelle toute la localité est sous contrôle des éléments des forces armées centrafricaines et la population vaque librement à ses occupations ».

Les travaux des Ministres des pays membres du comité consultatif permanent des Nations Unies, chargé de la Sécurité en Afrique Centrale prennent fin le 9 décembre.