Centrafrique : les habitants du Nord de Bangui appellent à l’aide face à la poussière persistante sur l’axe Gobongo-PK 12
Une partie de l'avenue de l'indépendance dans le 4e arrdt de Bangui envahie par la poussière. Photo: RNL/Hugues Namkoïssé

Centrafrique : les habitants du Nord de Bangui appellent à l’aide face à la poussière persistante sur l’axe Gobongo-PK 12

La suspension des travaux de réhabilitation de l’avenue du 15 Mars a entraîné une vague de poussière sans précédent dans une partie des 4e, 8e arrondissements de Bangui et dans une partie de la commune de Bégoua. La population de cette partie du nord de Bangui craint pour sa santé et appelle à la reprise des travaux.

Du marché Gobongo en allant au Pk10, il est difficile de circuler librement sur cet axe. Les nuages de poussière envahissent tout le secteur au passage des véhicules et des motos. Des maisons et des commerces sont imbibés de poussière.

Dépassés par la situation, les habitants de ces secteurs lancent un cri d’alarme aux autorités.

« Les conséquences sont très graves »

« La poussière va même au-delà de 100 mètres dans les quartiers. L’intérieur de la maison est envahi de poussière. Nous sommes exposés à des maladies de toutes sortes. Les conséquences sont très graves. La route n’est même pas arrosée. Nous sommes abandonnés dans la poussière », se plaignent certains riverains de cette route.

Cette poussière n’a pas seulement des conséquences sanitaires sur les habitants mais elle impacte aussi négativement les activités commerciales. Marlène, une commerçante, demande aux autorités d’organiser l’arrosage de cette avenue tous les jours.

« Ça ne va pas ici avec la poussière. Nos marchandises ne sont plus achetées comme auparavant. Avant ces travaux, ma bouillie finissait à 9 heures mais aujourd’hui il faut attendre jusqu’à 16 heures pour espérer tout vendre. Juste une simple bouillie. Que le gouvernement nous aide », lance-t-elle.

Même son de cloche chez Hervé, un autre commerçant du quartier Gobongo, dans le 4earrdt.

« Nous demandons juste l’arrosage régulier de cette route pour nous permettre de bien respirer et de bien mener nos activités. On n’a pas de problème avec le gouvernement. Nous n’avons pas besoin de manifester pour exprimer notre colère. Nous demandons au président de la République de jeter son regard sur sa population. Présentement, nous mourons à petit feu. Surtout nous qui vendons  des articles au bord de la route. Notre vie est en danger », déclare-t-il.

Appel à la patience

Lors de la première conférence de presse hebdomadaire du gouvernement, lundi 11 mars, à Bangui, son porte-parole Maxime Balalou, a appelé la population de cette partie de la capitale à la patience. 

« Je peux vous rassurer que c’est une préoccupation en Conseil des ministres et une solution a été trouvée parce des instructions ont été données afin que la route soit régulièrement arrosée pour ne pas maintenir la population de ce secteur dans des conditions difficiles », précise le membre du gouvernement.

C’était en mai 2022 que le gouvernement avait lancé les travaux de réhabilitation de 50 KM des rues et avenues de la capitale. Mais par manque de financement, les entreprises en charge de cette réhabilitation ont suspendu les travaux sur la plupart des chantiers.

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