Baba Laddé a encore frappé. Bilan, 1 personne mutilée

Les éléments des Forces Populaires pour le Redressement du rebelle tchadien Abdel Kader Baba Laddé continuent leurs exactions sur le territoire centrafricain. La dernière exaction date du 18 décembre dernier à Bambari (Centre). La victime, un éleveur âgé d’une trentaine d’années qui s’est retrouvé avec un pied droit amputé après avoir refusé de payer une rançon demandée par les rebelles.

La victime a été aussitôt évacuée à l’hôpital préfectoral de Bambari pour y subir des soins intensifs. L’évènement s’est produit au village de Ngakotto, après le village Mbadela, situé à 13 kilomètres de Bambari sur l’axe Kouango.

L’évènement s’est déroulé toujours dans la commune de Kpladama-Ouaka à Bambari, où depuis plus de 6 mois déjà, les éleveurs peuhls sont terrorisés par ces rebelles tchadiens.

Interrogé par Radio Ndeke Luka depuis l’hôpital de Bambari où il est admis, Amadou Balao a affirmé que « l’homme armé jusqu’aux dents a suivi les bœufs qu’il pistait depuis 4 heures du matin jusqu’à notre campement. C’est de là qu’il nous exigeait de payer 500.000 FCFA (soit environ 800 euros) ou donner deux bœufs pour le général Baba Laddé ».

La victime ajoute que l’homme « s’appelle Ali et fait partie des 15 éléments de Baba Laddé, basés au village de Awaté (13 kilomètres de Bambari ».

Avant de s’en prendre à cette famille peulh, après une journée d’attente, il a proféré des menaces à l’endroit du chef de famille qui a finalement décidé d’aller chercher la rançon demandée ; alors qu’il partait alerter les forces de l’ordre.

Cette énième victime de Baba Laddé a affirmé que « nous supportons mal déjà les exactions de ces rebelles et voulons que le gouvernement nous donne des moyens pour lancer une attaque contre eux, sinon, nous serons disponibles à aider les forces de l’ordre s’ils veulent chasser ces malfrats ».

La dernière exaction des rebelles de Baba Laddé date du 5 décembre dernier, où ils s’en sont pris à un convoi à 115 km de Bangui, faisant 3 morts et la prise en otage temporaire d’un groupe musical centrafricain, Yoka Souka.