Panoplie de dégâts causés par les feux de brousse en Centrafrique

Panoplie de dégâts causés par les feux de brousse en Centrafrique

La saison sèche de cette année s’annonce très rude pour les habitants des villes des provinces de la République Centrafricaine. Il ne se passe pas un seul jour, sans que l’on enregistre des cas d’importants dégâts causés par les feux de brousse : maisons, biens matériels voire en vies humaines. La plupart des récits de ces évènements malheureux sont rendus publics par les correspondants de Radio Ndeke Luka.

En effet, après le double incendie en l’espace de 2 semaines à Boali, sept maisons d’habitation du village Nabawé, localité située à 22 kilomètres de Bouar (ouest) sur l’axe Baoro sont parties en fumée le 21 décembre. L’incendie déclenché suite à une négligence humaine, a provoqué d’énormes dégâts financiers et matériels. Selon un témoin joint sur place à Nabawé par Radio Ndeke Luka, « les victimes sont obligées de trouver refuge dans la brousse, sans assistance ».

Entre temps, un autre incendie a dévasté mardi 20 décembre 2011, 10 habitations à la sortie sud de la ville de Birao, la capitale de la région. Les hautes herbes, non nettoyées qui entourent ces maisons, ont facilité l’incendie. L’intervention des militaires a permis de sauver les autres maisons dont les propriétaires se trouvent aux champs.

L’évènement s’est déroulé dans les après midi de ce mardi aux environs de 13 heures au quartier Nguérédoumon.

N’eut été l’intervention des éléments des Forces armées centrafricaines en détachement dans la ville, toutes les maisons du quartier seraient incendiées par le feu, vu sa puissance, selon ces mêmes observateurs.

Un des habitants du quartier de Nguérédoumon a affirmé à Radio Ndeke Luka que les maisons ont été incendiées au moment où tous leurs propriétaires étaient partis aux champs pour des récoltes. Les alentours de ces maisons n’ont pas été nettoyés pour prévenir des probables incendies.

D’après des sources anonymes proches du consulat du Soudan à Birao, la représentation diplomatique de ce pays dans la ville s’engage à construire de nouvelles maisons aux victimes de ce dégât.

Cette situation fait croire à plusieurs observateurs que la ville de Birao reste envahie par les hautes herbes touffues qui « ne laissnt pas voir au-delà de 300 mettre ».

Notons aussi qu’une personne malade est morte asphyxiée, cinq maisons ont été brulées, quatre champs et deux greniers ont été aussi partis en fumée le dimanche dernier, dans la commune de  Galafondo, située à 32 kilomètres de la ville de Sibut.

Rappelons qu’il y’a quatre années en arrière, un incendie similaire avait dévasté la moitié de cette commune, et il a fallu deux ans et demi, pour que des organismes humanitaires,  interviennent timidement  pour apporter de l’aide aux victimes de la calamité.