Centrafrique : l’eau de la Sodeca devient une denrée rare à Berberati
Une vue de la ville de Berberati dans la Mbaéré-Kadeï.

Centrafrique : l’eau de la Sodeca devient une denrée rare à Berberati

A Berberati, dans la Mambere-Kadeï, l’accès à l’eau potable est de plus en difficile depuis quelques mois. Si les ménages déplorent ce manque, la Société de distribution d’eau (Sodeca) évoque, quant à elle, un problème d’énergie pour l’alimentation de ses machines.

Le problème perdure et est loin d’être résolu. Pour de nombreux habitants de Berberati, trouver de l’eau potable est un véritable parcours du combattant depuis quelques jours. Cette situation plonge de nombreux ménages dans des difficultés. 

 « Il est difficile de savoir à quel moment l’eau va sortir du robinet. Parfois, nous la recevons soit le matin soit le soir. C’est difficile pour nous d’avoir de l’eau propre à la consommation pour les ménages », se plaint Octavie Yandjongué, une mère de famille.

Hausse de maladies hydriques

Cette difficulté d’approvisionnement de la ville de Berberati en eau potable est à l’origine de la propagation des maladies liées à la consommation d’eau insalubre, selon des sources sanitaires. L’hôpital de la ville affirme avoir recensé un taux élevé de maladies hydriques.

« Si l’eau c’est la vie, ce n’est pas le cas ici. Dans le quartier SEFCA par exemple, c’est pénible d’avoir de l’eau. On peut passer des semaines sans voir une goutte d’eau des robinets. Du coup, nous consommons de l’eau non potable ; ce qui est à l’origine de nombreuses maladies », témoigne Nicole Yambélé, une habitante du quartier SEFCA.

La Sodeca en difficulté

Alors que les plaintes se multiplient, la Sodeca indique que l’approvisionnement de la ville a pris un coup en raison d’un problème d’énergie électrique pouvant alimenter les machines.

« Le château d’eau de la Sodeca qui a été construit depuis 10 ans a été fait pour ne desservir que 10 mille ménages. En raison de la démographie actuelle, il nous est difficile maintenant de distribuer convenablement de l’eau dans toute  la ville. Nous sommes obligés de sérier la distribution par secteur », indique Alfred Béa Monza, agent commercial de la Sodeca de Berberati.

Même si certaines ONG œuvrant dans le secteur de l’hydraulique ont construit des forages pour alléger la souffrance de la population, le problème est loin d’être éradiqué.

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