Centrafrique : cinq élèves du lycée Fateb exclues pour propos obscènes sur les réseaux sociaux
Monument des martyrs à Bangui. Photo: RNL/Hervé Séréfio

Centrafrique : cinq élèves du lycée Fateb exclues pour propos obscènes sur les réseaux sociaux

les réseaux sociaux

La dépravation des mœurs gagne du terrain dans les établissements scolaires à Bangui. Cinq élèves, de sexe féminin, du lycée évangélique de la Faculté de théologie biblique (Fateb), ont été renvoyées après la découverte, sur la toile, de leur vidéo avec des propos obscènes.

C’est une histoire qui a choqué la toile, ces derniers jours, en République centrafricaine. Dans de courtes vidéos, on voit ces élèves présenter leur nationalité et prononcer chacune des propos malveillants liés à leur partie intime ou encore à leur vie sexuelle.

Interrogées sur leur motivation, les jeunes apprenantes ont déclaré à leur proviseur qu’elles plaisantaient et que la vidéo était destinée à un de leurs proches, vivant en Ethiopie. Elles affirment avoir été surprises de voir leur vidéo sur les réseaux sociaux.

La décision du Conseil académique de leur établissement scolaire a été sans appel. Toutes les cinq apparues sur la vidéo sont exclues et remises à leurs parents.  

 « On ne peut pas les garder »

« Nous avons pris des résolutions. La 1ère, c’est de mettre ces enfants à la porte. On ne peut pas les garder. Ensuite, nous devons renforcer la surveillance dans les différents coins de l’établissement parce qu’il y a des gens qui se mettent en groupes. Alors, à chaque fois, il faut essayer de les disperser », a indiqué Pr. Enoch Tompté-Tom, directeur académique de la Fateb.

Le comportement adopté par ces élèves est déploré par la les associations des parents d’élèves ; lesquelles appellent les parents à plus de vigilance.

« Mettre en place un mécanisme de contrôle »

« Je suis vraiment ému. Hier, c’était le lycée technique, ensuite les lycées Pie XII, Marie-Jeanne Caron, Martyrs… Aujourd’hui, c’est le tour du lycée Fateb qui est un établissement d’obédience chrétienne. Ceci interpelle les parents d’élèves à mettre en place un mécanisme de contrôle. Autrement dit, d’ici 2 ans, que deviendront nos établissements ? », s’est inquiété Africain Kazangba, président de la Fédération nationale des associations des parents d’élèves de Centrafrique.

Ce n’est la première fois qu’un tel acte se produit dans un établissement scolaire de la capitale centrafricaine. En janvier dernier, une dizaine d’élèves du lycée Boganda avaient été appréhendés au sein de l’établissement par des éléments de l’Office central de lutte antidrogue en flagrant de consommation de chanvre indien. Quelques mois plutôt, une dizaine d’élèves du lycée privé CPI ont été exclus après que certaines de leurs sextapes se sont retrouvées sur les réseaux sociaux.

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