La viande, denrée rare au menu à Bangui

La fin du calvaire des consommateurs de la viande de bœuf de Bangui est loin de pointer. Cette denrée alimentaire, une des plus prisées par les centrafricains,  devient de plus en plus rare parce que devenue chère sur le marché. Conséquence : quantité insuffisante au sein des ménages, désintéressement de certains consommateurs au profit d’autres aliments. Ce constat est fait ce 17 janvier par les reporters de Radio Ndeke Luka.

L’une des raisons évoquées par les bouchers est le transfert en octobre dernier du marché à bétail du PK 13 au PK 45. Ces opérateurs économiques expliquent que le prix des  bœufs demeure cher sur le nouveau site. Un veau pourrait coûter 300 à 400 000 francs CFA (environ 615 euros). Aussi, le marché n’est souvent ravitaillé que par des éleveurs qui ne fournissent qu’un cheptel très insignifiant.

D’après Cephas Likiti membre de l’association des bouchers du marché Combattant, « en dépit des plaintes soumises au gouvernement pour l’amélioration des conditions de travail dans ce secteur, aucune suite favorable n’a été enregistrée ».

Pour preuve indique-t-il, « 5 de nos camarades  ont été  arrêtés au cours d’une réunion de crise par les éléments de l’Office Central pour la Répression du banditisme (OCRB), sur ordre du parquet de Bangui. Ils ont finalement été libérés le samedi dernier après avoir passé 7 jours dans les geôles ».

Par ailleurs, à Mbaïki (sud), le prix du manioc est passé de 1250 (environ 1,9 euros) à 1750 francs CFA (environ 2,6 euros). Cette situation suscite des polémiques au sein de la population locale. Selon le correspondant de Radio Ndeke Luka qui a confirmé l’information ce mardi, les acheteurs et les productrices s’accusent mutuellement au sujet de cette montée du prix de cet aliment très apprécié par les habitants de Mbaïki.

Pour la population de Nola (ouest), c’est une plainte contre la pénurie du pain dans la ville. La rupture de la farine de blé en est la principale cause. Interrogés sur ce sujet, les consommateurs pointent un doigt accusateur sur « l’ajustement de 30 francs CFA (environ 0,04 euros), des prix des hydrocarbures à la pompe ».