Lors de l’ouverture de la seconde session ordinaire de l’Assemblée nationale, ce 1er octobre à Bangui, le président du parlement, Simplice Matthieu Sarandji, a déploré le retard dans l’élaboration du projet de loi des finances 2025. Cette session dite budgétaire, qui doit durer trois mois, est essentielle pour permettre aux députés de voter cette loi et assurer le bon fonctionnement des institutions. Les retards dans le dépôt du projet de loi sont récurrents du côté du gouvernement.
Cette deuxième session ordinaire de 2024 s’est ouverte sans le projet de loi des finances pour l’année prochaine. Selon l’article 116, alinéa 3 de la Constitution et l’article 71 du règlement intérieur du Parlement, ce projet aurait dû être déposé sur la table des députés au plus tard le 15 septembre, soit 15 jours avant l’ouverture de la session budgétaire. Comme depuis trois ans, Simplice Mathieu Sarandji, président de la 7ᵉ législature, a une fois de plus attiré l’attention du Premier ministre et de son gouvernement sur le retard accumulé.
« Il est regrettable que le retard dans le dépôt de la loi des finances se répète année après année. Ce manquement entrave non seulement notre travail législatif, mais compromet également la stabilité financière de notre pays. Il est impératif que le gouvernement prenne des mesures pour éviter que cette situation ne perdure », a rappelé le président de l’Assemblée.
Simplice Mathieu Sarandji reconnaît, en passant, que le gouvernement vit une tension de trésorerie. Face à cette situation, il exhorte ses collègues députés à travailler pour bien définir les règles de collecte des fonds. Ce contexte met en lumière les défis auxquels le gouvernement doit faire face.
« Je demande à mes collègues députés de s’unir et de travailler ardemment pour le vote du budget. Il est essentiel que nous agissions rapidement pour garantir un avenir meilleur à notre pays. Ensemble, nous pouvons surmonter les défis et bâtir une trajectoire financière solide », a-t-il demandé à ces collègues.
Le budget de l’année en cours s’élève à plus de 245 milliards de FCFA de ressources globales, dont 160 milliards provenant des recettes domestiques. En revanche, le gouvernement avait prévu de dépenser près de 320 milliards de FCFA, avec plus de 116 milliards qui doivent être fournis par les partenaires techniques et financiers. Ces chiffres soulignent un déséquilibre financier préoccupant.
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