Les contractuels de l’Hôpital de l’Amitié ne décolèrent pas

La grève des contractuels de l’Hôpital de l’Amitié de Bangui prend une dimension inquiétante en cette troisième journée. : Voie publique barricadée, interdiction aux familles des personnes décédées de procéder à leur mise en bière, bref ! Pas d’accès au sein de cette structure sanitaire. Même le directeur de l’hôpital  et le personnel  titulaire ont été privés d’accès à leur poste de travail dans le pavillon de l’hôpital.

C’est le constat fait ce 29 février 2012 par les reporters de Radio Ndeke Luka qui ont été alertés par certains parents des malades et les passants. Face à la gravité de la situation, le ministre de la santé publique s’est vu obligé d’effectuer un mouvement d’urgence sur les lieux afin de calmer la tension.

A son arrivée, ont remarqué ces reporters, « les grévistes ne décolèrent pas. Un seul mot d’ordre : Payer nos 2 mois d’arriérés de salaire avant toute reprise. Les mécontents ont d’ailleurs réitéré leur ferme engagement au sujet de leurs conditions de vie déplorables ».

« Du coup, le ministre a ouvert une négociation avec ces derniers. Le gestionnaire de l’hôpital a été chargé de suivre de près l’avancée du dossier de leurs fonds. Le geste a ainsi calmé les mécontents qui ont finalement libéré les locaux de l’hôpital aux usagers ».

Le directeur général de la police Henry Wanzé  Linguissara est ensuite intervenu et a réussi à  convaincre les grévistes, majoritairement composés des femmes,  de retirer les feuilles de palmiers  attachées aux entrées  de l’hôpital de l’Amitié.

Toutefois, le  délégué de ce personnel contractuel a indiqué que « les négociations vont se poursuivre avec l’administration pour le versement  de leur salaire du mois  de février 2012 dans un délai raisonnable ».

Signalons que la grève des contractuels de l’Hôpital de l’Amitié est liée à la suspension des Conseils d’Administration des entreprises publiques par le président François Bozizé. Le décret a obligé ces entreprises à reverser toutes leurs recettes au Trésor Public. Une situation qui bloque ainsi le fonctionnement des sociétés d’Etat dont les hôpitaux.

Par ailleurs, 4 faux diplômés sur 10 ont été décelés par la direction de l’Hôpital Communautaire de Bangui. Selon le directeur dudit hôpital interrogé par Radio Ndeke Luka, « les faussaires ont été démasqués suite à un audit qui a débouché sur la vérification des diplômes des stagiaire,  voire de tout le personnel de l’hôpital.

Ce qui est effrayant c’est que ces diplômes portent l’entête de l’Université de Bangui. Des investigations seront faites afin de démanteler le réseau de ceux qui délivrent ces parchemins », a-t-il mentionné.