L’Assemblée Nationale invite à plus de reformes

Le Président de l’Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet, a exhorté jeudi 1er mars 2012, le gouvernement centrafricain à maintenir le cap de sa politique et à tout mettre en œuvre pour obtenir de nouveaux accords avec le Fonds Monétaire International (FMI) et poursuivre les réformes dans le pays. Il l’a dit jeudi 1er mars 2012  à l’ouverture de la première session ordinaire du parlement à Bangui.

Il a présenté 6 projets de lois à examiner déposés sur la table de l’Assemblée nationale par le gouvernement. Au cours de cette session, le bureau de l’Assemblée nationale sera renouvelé et les sessions de formation seront organisées  à l’intention des députés.

Les autres projets de lois comprennent la ratification de la Convention africaine sur les armes légères, lancée à Kinshasa le 30 avril dernier, la création d’une Agence Autonome de Gestion des Ressources Forestières, dont l’ancêtre est le Projet d’Appui à la Réalisation des Plans d’Aménagement Forestier (PARPAF), le projet de loi de règlement des Finances, la ratification de la convention sur les produits chimiques, la ratification du protocole de la Charte africaine consacrée à la femme, généralement victime de discrimination basée sur le genre, enfin, la révision du Code électorale dont la particularité est l’élection, désormais à un tour, outre l’élection présidentielle, dans les domaines législatif, municipal et régional.

Sur le plan économique et financier, il a été reconnaissant vis-à-vis du gouvernement pour avoir « rémunéré tout seul, sans l’aide des partenaires, les cotonculteurs de 5 préfectures que compte le pays. Célestin Leroy Gaombalet a apprécié à sa juste valeur le satisfecit du Conseil d’administration du Fonds Monétaire International (FMI) suites aux réformes que le gouvernement a initiées ».

Pour finir, le président de l’Assemblée nationale a « rappelé la mission de son vice-président Timoléon Mbaïkoua au Rwanda à propos de la gestion des élections, et l’organisation très prochaine à Bangui, du 5 au 9 mai 2012, d’une session des parlementaires des pays du grand lac ».

 

Signalons que la 5ème législature centrafricaine compte 104 députés au lieu de 105. Le siège vide appartient à la circonscription de Bouar I (ouest) dont les élections ont été annulées pour fraudes massives. Face à cette situation, la population et les candidats continuent d’appeler le gouvernement à organiser ces élections.

C’est le parti au pouvoir Kwa Na Kwa du président de la République François Bozizé qui a raflé la majorité des sièges à l’Assemblée nationale lors des dernières élections  avec plus 70 députés.  Lui-même a été réélu dès le 1er tour en janvier 2011. Une victoire contestée par l’opposition qui avait alors décidé de se retirer du processus et exiger son annulation.