Le BINUCA préoccupée par la survie de la femme à Bria

La survie de la femme affectée dans la Préfecture de la Haute-Kotto (nord) par les affrontements meurtriers du septembre 2011,  entre les ethnies Goula et Ronga en plein centre-ville de Bria demeure déplorable.

Cette situation a préoccupé l’Unité Genre du Bureau Intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Centrafrique (BINUCA). Elle a organisé une mission pluridisciplinaire mardi 6 mars 2012, à Bria afin d’écouter ces femmes et recenser leurs besoins.

Lydie Noura, Présidente Sous-fédérale de l’Organisation des Femmes Centrafricaines de Bria explique qu’elles ont beaucoup souffert depuis que ces évènements ont eu lieu dans leur région. « Nous avons tout perdu : ustensiles de cuisine, literie, vêtements, maisons. Certains enfants sont devenus orphelins partiels ou totaux en raison de ces évènements. Nous lançons un vibrant appel à l’endroit des autorités du pays de nous venir en aide ».

Pour Mme Gwladys Teni  Atinga, Cheffe d’Unité Genre du BINUCA, « cette situation nécessite une réponse d’urgence en raison de sa vulnérabilité. Pour elle, partout ailleurs, les femmes ont toujours été vulnérables aux conflits armés. Elle s’est dite particulièrement touchée par les propos d’une femme qui disait que « si on ne fait rien pour les femmes de Bria, elles sont appelées à disparaitre ».

Les délégations sont composées du Ministère des Affaires Sociales, du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF), du Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires (OCHA), de l’Organisation des femmes Centrafricaines (OFCA) et de l’Association des Femmes Juristes (AFJC).

A titre de rappel, les affrontements avaient opposé les rebelles de la Convention des Patriote pour la Justice et la Paix (CPJP) et ceux de l’Union des Forces Démocratiques pour le rassemblement (UFDR). Ces groupes rebelles ont signé des accords de cessez-le-feu avec le gouvernement centrafricain.

Ces attaques laissent à ce jour une trace indélébile au sein de la population de Bria. Tous les signaux sont au rouge sur tous les plans, avec une situation humanitaire très dégradée. Il y a une semaine, la mairie de la localité a affecté un site devant abrité les déplacés confrontés à un problème de logement.

Plus de 2214 autres personnes déplacées de Bria résidant à Bambari (centre-est) traversent elles aussi une crise alimentaire aigue. Elles ont lancé un cri d’alarme à toutes personnes de bonne volonté pour leur porter secours.