Les ministres Koyt et Kadre limogés

Le ministre Michel Koyt chargé du Secrétariat général du gouvernement et son ancien collègue délégué aux finances Abdallah Kadre, actuel conseiller à la Primature chargé de la Bonne gouvernance viennent d’être limogés de leurs fonctions. Le décret a été rendu public le 15 mars sur les ondes d’une chaine locale.

Les 2 personnalités ont été arrêtées le 9 mars dernier. Elles ont été accusées de détournement, complicité de détournement, faux et usage de faux. Des sources gouvernementales ont indiqué qu’une somme de 2,5 milliards FCFA (3,8 millions d’euros) serait détournée.

Par cette même occasion le maitre de Bangui François Bozizé a pris un autre décret nommant le ministre de la Justice, porte-parole du gouvernement, Firmin Féïndiro à assurer l’intérim de Michel Koyt.

Et ce n’est pas tout ! La Société Nationale des Transports Urbains (SONATU) est désormais dirigée par l’armée faute d’une gestion transparente. Décision prise suite à l’arrestation des 8 personnes au sein de la SONATU dans le cadre de cette affaire.

Justement à propos de ce détournement, le porte parole du gouvernement avait annoncé lundi dernier que les fonds étaient compris dans un prêt obtenu en 2010 d’un montant de 16 milliards de francs CFA par Bangui auprès de l’Inde.

Des fonds destinés à l’achat des bus pour la mise en place de la Société Nationale des Transports urbains (SONATU) et la construction d’une gare routière au PK 13 à la sortie nord de Bangui.

Selon une source de la gendarmerie, cette affaire a été révélée par le Conseil Spécial de Surveillance et de Redressement des Entreprises et Offices Publics. Un conseil présidé personnellement par le Chef de l’Etat, François Bozizé.

A titre de rappel les Conseils d’Administration des sociétés et entreprises d’Etat ont été dissous en janvier dernier. Une décision prise par le gouvernement pour assainir les finances publiques et « siffler la fin de la récréation ».

Toutefois, cette mesure n’est après sans conséquence : Des séries de grève ont été déjà enregistrées non seulement dans les centres hospitaliers, mais aussi à la Caisse Nationale de sécurité sociale.