« Certaines personnes utilisent la désinformation pour diviser les gens », déclare Habiba Gulda
Habiba Gulda, membre de l'association Siriri à Sibut. Photo: Jefferson Cyrille Yapende

« Certaines personnes utilisent la désinformation pour diviser les gens », déclare Habiba Gulda

Du 8 au 10 janvier, des leaders des villes de Galafondo et Sibut, dans la Kémo, ont suivi une formation dispensée par l’équipe #StopATènè de Radio Ndeke Luka sur la lutte contre la désinformation et les rumeurs au sein de leurs communautés. Les participants se sont engagés à combattre ce phénomène, souvent à l’origine de conflits locaux, à l’instar de Habiba Gulda, membre de l’association Siriri à Sibut.

Vous avez participé à cette formation sur la lutte contre la désinformation et les rumeurs. Qu’en avez-vous retenu ?

« Oui, effectivement, j’ai représenté notre association lors de cette campagne de sensibilisation sur les rumeurs communautaires. J’ai appris de nombreuses astuces pour distinguer les vraies informations des fausses et éviter de partager des informations erronées. Ce type de formation est crucial pour nous. »

Après avoir acquis ces connaissances, quelles actions allez-vous entreprendre pour réduire ce phénomène dans votre milieu ?

« En tant que femme leader travaillant dans une association de femmes et de jeunes filles, je vais m’assurer de transmettre ce que j’ai appris. Je vais encourager les membres de notre association à être vigilants face à la désinformation et aux rumeurs. Vous nous avez appris à identifier les fausses informations, et ces techniques vont nous permettre de sensibiliser d’autres femmes aux conséquences de la désinformation et des discours haineux. »

Avez-vous un message à transmettre aux habitants de Sibut, notamment ceux qui propagent encore des rumeurs et des fausses informations ?

« Nous devons aimer notre pays et nos voisins pour que la paix règne dans la Kémo. Certaines personnes trouvent du plaisir à semer la division, ce qui engendre des problèmes et des conflits dans notre ville. Il est important de nous unir pour la paix et le développement de la République centrafricaine. »

Comment se passe la cohabitation entre les différentes populations à Sibut ?

« Nous vivons en parfaite harmonie. Je suis Peul et je vis à Sibut avec ma famille depuis 2017, après la crise militaro-politique qui a secoué le pays. Je travaille constamment avec mes sœurs chrétiennes dans l’association Siriri, qui œuvre pour un retour définitif à la paix dans la Kémo. »

#StopATènè, l’équipe numérique de Radio Ndeke Luka, lutte contre la désinformation et les discours de haine en République centrafricaine.