Un officier de la FOMAC grièvement blessé et une femme tuée, calme précaire à Combattant

Un calme précaire est revenu dans la matinée de 26 mars 2012, au quartier Combattant situé dans 8ème arrondissement de la ville de Bangui. Une accalmie intervenue suite à l’agression dans l’après midi du dimanche, d’un officier des Forces Multinationales d’Intervention en Afrique Centrale (FOMAC) par des bandits riverains au Camp M’poko, où sont basés les militaires.

Dans les faits ont expliqué des témoins à Radio Ndeke Luka, « l’officier en question de nationalité congolaise de Brazzavile, a été poignardé par 2 malfrats. Ces derniers ont tenté de déposséder leur victime de ses biens. La victime suit encore ce lundi des soins intensifs au dispensaire de ce camp».

« Cette situation a occasionné une réaction systématique de ses frères d’armes qui ont improvisé une descente musclée  dans le quartier suspecté d’abriter les malfrats. Ils ont procédé à des fouilles dans plusieurs ménages, pour rechercher les auteurs de ce crime crapuleux », ont indiqué d’autres témoins.

« Les actions menées en représailles par les éléments de la FOMAC, ont entrainé  la mort d’une femme et de nombreux cas de blessés graves. Du coup, une vive tension s’est déclenchée entre les parties en conflit », ont remarqué certaines sources.

Par peur de représailles, plusieurs autres personnes ont du quitter  le secteur, pour trouver refuge dans d’autres quartiers. La Police et la Gendarmerie ont multiplié des actions pour rétablir l’ordre dans ce quartier.

Il faut dire que les relations entre les éléments de la FOMAC et une partie de la population riveraine sont toujours conflictuelles. Ces militaires en mission d’appui à un retour définitive de la paix en République Centrafricaine ont toujours fait l’objet de vol.

A titre de rappel, en avril 2011, un lieutenant du contingent congolais a été poignardé par des malfrats. Il a été évacué à Libreville au Gabon. Au mois de mai de la même année 2 militaires du contingent tchadien  ont été victimes d’une agression. L’un d’autres eux était décédé.

Le 11 mars 2012, un autre militaire toujours de nationalité congolaise a été dépossédé de son téléphone portable et d’une somme de 20 000 francs CFA (environ 30 euros). Dimanche 18 mars de cette même année, 2 éléments du contingent gabonais ont été pris en otage par la bande de ces mêmes bandits. Une importante rançon leur a été versée par les frères d’armes  des otages avant toute libération.

Il y a juste une semaine au PK 12, un militaire du Bataillon d’Intervention Territorial (BIT) a tiré à bout portant sur un élément de la garde présidentielle. Le décès de ce militaire avait provoqué des vives tensions avant la gendarmerie n’ait calmé la situation.