Bangui bientôt dans le noir comme en 2008

La capitale de la République Centrafricaine connaitra une fois de plus dans les prochains mois, les fréquents cas de délestages intempestifs vécus en 2008. Des travaux techniques sont en train d’être effectués sur les turbines de Boali I et Boali II. Une mission du département de l’énergie et l’hydraulique s’est rendue  ce 01er Avril à Boali (95 kilomètres nord de Bangui).

Les travaux en question seront effectués par l’Electricité de France (EDF). Ils interviendront parallèlement sur les travaux de Boali III en cours de réalisation par une société chinoise en charge d’énergie.

Selon Léopold Mboli Fatrane, ministre de l’énergie, « les premiers travaux lancés par EDF évoluent bien comme prévus. Il s’agit simplement des travaux de remise en état par un exercice de rebobinage des turbines d Boali I et II. Pour ces travaux, une partie des machines seront mises à l’arrêt ».

Pour lui, « les travaux ne concernent pas uniquement les usines de Boali. Les groupes de Bangui aux arrêts depuis belle lurette seront aussi remis en état pour éviter au maximum ces cas délestages dans la ville ».

Pour Christian Rongéat, Chef de projet de l’Electricité de France, « ce sont des travaux de sécurisation des systèmes électriques et non d’augmentation de puissance. Une sécurisation pour permettre aux usines de conserver leur quantité de production de 18 mégas watts ».

Au sujet des travaux effectués sur Boali III par la partie chinoise, le membre du gouvernement a rassuré qu’ « ils avancent aussi bien. Ces travaux sont au niveau du poste relai qui se trouve à Sakaï nord de Bangui.  Mboli Fatrane mentionne : « pour les travaux concernant l’installation d’une turbine, les commandes sont passées aux constructeurs qui vont acheminer dans un délai raisonnable. Le délai de 23 mois sera bel et bien respecté ».

C’est depuis  2008, que le projet EDF entreprend ces travaux de remise à niveau. Ceux-ci sont appuyés financièrement par L’Agence Française de Développement AFD et la Banque Mondiale.

Augmenter la durée de délestage risque de créer encore plus de mécontents de certains quartiers mal desservis par l’ENERCA. Ces derniers se sont livrés ces derniers temps à des scènes de protestation contre le manque de l’électricité dans leur secteur. Voies publiques barricadées, soulèvements populaires, grogne en sont les points saillants des manifestations.