La décision est tombée samedi 31 mai 2025. Deux cadres de la Fédération centrafricaine de football sont radiés à vie pour abus sexuels.
L’ex-entraîneur Étienne Koppo Momokoamas et l’ancienne arbitre internationale Marie-Blanche Service ont été radiés à vie de toute activité liée au football. La décision de leur radiation a été prise à l’unanimité lors de l’Assemblée générale de la Fédération, tenue le 31 mai dernier. Ils ont été reconnus coupables d’abus sexuels par la Fédération centrafricaine de football (FCF).
Tolérance zéro
Pour le président de la FCF, Célestin Yanindji, cette décision s’inscrit dans le cadre d’une politique de tolérance zéro face aux abus sexuels dans le milieu du sport : « Nous devons garantir un environnement sûr pour tous les joueurs et joueuses qui évoluent dans le milieu du football. Aucun abus ne doit être toléré, qu’il s’agisse d’abus entre adultes, entre adultes et enfants, ou entre enfants eux-mêmes. Il est essentiel d’assainir ce milieu. C’est quasiment à l’unanimité que les responsables, même ceux qui ont marqué le football, mais qui ne respectent pas ces principes, doivent être écartés. Nous avons le devoir d’être exemplaires et de prévenir tout comportement déviant envers les jeunes dont nous avons la charge », martèle le président de la fédération.
La sanction ne se justifie pas pour Etienne Koppo Momokoamas, l’un des réprimandés : « J’ai été suspendu de toute activité officielle par la Fédération sans qu’aucun motif ne soit précisé », s’étonne-t-il avant de poursuivre : « Lors de l’Assemblée générale, j’ai été auditionné et j’ai donné ma version des faits, mais je n’ai pas été écouté. Aujourd’hui, ils annoncent ma radiation sur la base d’accusations de harcèlement. Je ne sais pas à quel moment j’aurais pu entrer en contact avec ces filles. Je ne les connais pas, je ne les ai jamais entraînées, et je ne connais pas non plus les témoins cités. Pour moi, ce sont de fausses accusations », explique-t-il.
L’ancien coach indique qu’il a saisi son avocat et intentera une action en justice pour confrontation avec les victimes.
Selon certaines indiscrétions, l’abus et le harcèlement sexuel est ancré dans le milieu sportif centrafricain. Sauf que les victimes ont souvent peur de dénoncer les auteurs et cèdent parfois à l’influence pour se faire sélectionner.