Réconciliés à jamais, la CPJP et l’UFDR n’attendent que le DDR

Réconciliés à jamais, la CPJP et l’UFDR n’attendent que le DDR

La collaboration entre la Convention pour la Justice et la Paix (CPJP) et l’Union des Forces Démocratiques pour le Rassemblement (UFDR) est désormais au beau fixe. Ces deux groupes armés ont renforcé leurs liens après les violents affrontements qui les ont opposés en septembre dernier à Bria, des affrontements soldés par la signature d’un accord de cessez-le-feu en octobre 2011.

Ce constat a été fait le week-end dernier par un envoyé spécial de Radio Ndeke Luka à Ndele, lors d’une mission d’évaluation de la situation sécuritaire. Une mission conduite par le Conseil National de Médiation (CNM) et le Bureau Intégré des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix en République Centrafricaine (BINUCA).

A ce jour, ces deux mouvements rebelles, issus des principales ethnies du nord-est, ont une préoccupation commune : l’aboutissement du processus du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR).

Dans toutes les régions de Centrafrique où se trouvent leurs bases, ils travaillent ensemble, mangent ensemble et boivent ensemble.

« Depuis que le Général  Damane Zakaria et Abdoulaye Hissen respectivement, leaders de l’UFDR et de la CPJP se sont réconciliés, il n’ya plus de problème entre nous. La CPJP mange ensemble avec l’UFDR, l’UFDR va ensemble au champs avec la CPJP. Après cette réconciliation,  nous sommes désormais de bons amis  et nous marchons comme des enfants d’un même père et d’une même mère », a affirmé un élément de la CPJP.

Pour un soldat de l’UFDR, « autrefois, on se battait, mais à présent nous ne pouvons plus nous battre. Nous avons tout effacé. Je pense qu’après cette réconciliation, nous travaillons ensemble. Parfois on se partage nos nourritures. Il n’ya plus de problème entre nous ».

Toutefois, a indiqué Abdoulaye Hissein, « si l’UFDR et la CPJP s’entendent très bien, ce n’est pas souvent le cas avec les Forces Armées Centrafricaines aussi alliées des rebelles. Nous ne cessons pas d’enregistrer quelques écarts de langage, des frottements qui sont souvent aussitôt réglés ».