À Mboki, dans le Haut-Mbomou, la population se réjouit de voir la situation sécuritaire s’améliorer après les récentes tensions. La paix semble revenir, mais certains axes restent encore dangereux, ce qui complique la vie quotidienne des habitants.

Le centre-ville de Mboki respire à nouveau grâce à un renforcement de la sécurité. Les forces présentes, notamment les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA), la police centrafricaine et la Minusca à travers ses casques bleus, effectuent des patrouilles pour sécuriser la ville. Ces efforts rassurent les habitants, qui retrouvent peu à peu confiance.

« Aujourd’hui, nous vivons en paix parce que les militaires sont là. Les rebelles qui étaient dans la ville ont disparu. Ils avaient brûlé nos maisons et nos biens. Nos proches nous ont aidés avec des ustensiles, mais il est difficile de trouver à manger », atémoignéNadine, une mère de famille.

Malgré cette accalmie, la situation reste compliquée sur l’axe Mboki-Zemio. La circulation des personnes et des marchandises y est encore entravée, ce qui fait grimper les prix sur le marché. Pélagie Anigba, maire-adjointe de Mboki lance un appel à la Minusca : « Beaucoup de gens hésitent à voyager à cause de l’insécurité. Nous demandons à la Minusca d’accompagner les convois qui nous approvisionnent. »

Les autorités locales misent sur les capacités des forces légales à assurer la sécurité. Christian Kadayombo, sous-préfet de Mboki, explique : « Les groupes armés près de Zemio empêchent la circulation. Ils interceptent des véhicules et volent des biens. Nous demandons aux militaires d’intervenir pour mettre fin à ces actes. »

En mai dernier, la ville avait été secouée par des incendies suite à des échanges de tirs entre des miliciens A Zandé Ani Kpi Gbé et les FACA appuyées par leurs alliés russes. La peur avait poussé de nombreux habitants à se réfugier autour de la base de la Minusca ou en RDC, de l’autre côté de la rivière. Même si la paix est en train de revenir, certains ont encore du mal à regagner leur localité.

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