Les activités de la troisième édition des Journées de la cohésion sociale et du vivre ensemble ont démarré ce 2 juillet à Ndélé dans la préfecture de Bamingui-Bangoran. Cette initiative qui vise à consolider les acquis de la paix retrouvée dans la région est organisée par la Coordination de la cohésion sociale et du vivre ensemble.
Cette activité a débuté par la formation des leaders communautaires issus de différentes entités. Le leadership dans la cohésion sociale ainsi que la solidarité intergénérationnelle entre tous les groupes sociaux figuraient parmi les thématiques abordées à l’ouverture. « Le fait déjà d’emmener nos enfants à l’école ou à l’hôpital, c’est une preuve de paix. On marche toujours avec ça. Avec nos frères chrétiens, on a dit qu’on serait ensemble. S’il y a quelque chose, on va revenir à la table pour parler. A la fin, on trouvera une solution », a souligné Achata, réfugiée soudanaise et participante.
Une initiative saluée par les autorités locales qui n’ont pas hésité à appeler au renforcement des acquis de la paix.
« Il y a longtemps, à l’échelle nationale voire préfectorale, nous avions eu des problèmes. Les gens s’étaient divisés, s’étaient battus. Mais à la fin, nous avons entamé le processus du vivre-ensemble. Puisque sans ce vivre-ensemble, on ne peut pas penser au développement. On ne peut pas penser au relèvement économique », a expliqué Ibrahim Sinoussi, sultan-maire de Ndélé.
Pour les initiateurs de l’activité, le choix de Ndélé est justifié par son passé conflictuel. « Le choix de la ville de Ndélé est le résultat de la planification de nos activités. Nous avons constaté qu’il y a des foyers de tension dans la ville. Même s’il y a la paix, il faut la consolider. Il va falloir, à travers cet atelier, donner des outils de travails aux leaders » a précisé Guy Brice Ngaïbona, président de la Coordination de la cohésion sociale et du vivre ensemble.
Plusieurs activités sont prévues pour cette troisième édition, notamment un grand tournoi de football dont la finale est programmée pour dimanche.
-Lire aussi : Centrafrique : l’Aïd El Fitr célébrée dans l’esprit de paix et de cohésion sociale