Plus de 400 ex-combattants du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique (UPC) ont volontairement déposé les armes samedi à Maloum, une localité située à environ 50 km de Bambari, dans la préfecture de la Ouaka. Cette opération de désarmement intervient au lendemain de la cérémonie officielle de dissolution des groupes armés UPC et 3R, le 11 juillet à Bangui.
Ce désarmement constitue l’un des premiers résultats concrets de l’accord de paix signé le 19 avril à N’Djamena entre le gouvernement centrafricain et les chefs rebelles, Ali Darassa de l’UPC et Sembe Bobo de 3R.
« Nous avons volontairement décidé de déposer les armes pour ramener la paix en République centrafricaine. Nous avons été bien accueillis à Maloum. J’en appelle à nos frères encore réticents, cachés dans la brousse, à nous rejoindre afin que nous puissions reconstruire ensemble notre pays », a déclaréAmadou Belo Hissen, chef d’état-major en charge des opérations au sein de l’UPC.
Le maire de la commune d’Ouro Djafoun, Soultan, a également exprimé sa satisfaction, y voyant un pas significatif vers la consolidation de la paix dans une région secouée depuis des années par les conflits armés. « Nous avons beaucoup souffert ici, à Maloum. Je remercie ces ex-combattants qui ont fait le choix de la paix. C’est un pas important vers la stabilité dans notre région. Je suis vraiment ému », a-t-il déclaré.
De son côté, Henry Wanzet Linguissara, ministre conseiller à la présidence en charge des questions de sécurité, a précisé que les anciens combattants auront la possibilité de se réintégrer dans la vie civile ou de rejoindre les rangs de l’armée nationale : « Chaque volontaire pourra choisir sa voie : intégrer les forces armées, devenir commerçant, cultivateur ou exercer une autre activité. L’essentiel est que chacun puisse contribuer à la reconstruction de notre pays ».
Les opérations de désarmement volontaire ciblent principalement les groupes armés UPC et 3R, qui se sont officiellement dissous le 11 juillet dernier à Bangui lors d’une cérémonie marquant l’accord signé le 19 avril à N’Djamena sous la médiation tchadienne. Les autorités centrafricaines encouragent également les autres factions à suivre cet exemple en restituant leurs armes.
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