Aux Mbrès, dans la Nana-Gribizi, les violences basées sur le genre se multiplient. En juillet, seulement, 19 cas de viols ont été enregistrés, un chiffre alarmant qui reflète une situation préoccupante dans cette localité.
Alors que le gouvernement centrafricain soutient la scolarisation des filles, certains enseignants abusent de leur pouvoir en profitant des élèves filles. C’est ce qui se passe actuellement dans la ville des Mbrès, où des parents d’élèves expriment leur consternation face au comportement inacceptable de certains enseignants, comme en témoigne François : « On nous encourage à instruire les filles à l’école, c’est ce que j’ai fait. Mais quelqu’un l’a violée. Je suis tellement découragé. J’ai déposé une plainte à la gendarmerie, mais pour l’instant, rien n’avance. »
Le cas de Magie, commerçant local, est lui aussi révélateur. Sa fille, élève en classe de 3e, a été victime d’abus. « Ma fille travaille dur pour ses études, mais certains enseignants profitent de leur position pour abuser des filles, ce qui est inacceptable. Une fois enceintes, ces jeunes filles doivent quitter l’école et retourner au quartier », déplore-t-il.
Aucun présumé auteur arrêté
Les 19 cas de viols ont été enregistrés entre le 1er et le 16 juillet 2025. Parmi les 19 victimes, 16 sont des élèves et 12 sont des mineurs. 12 cas de viols ont aussi été perpétrés entre mineurs. Tous les 19 cas ont été traités à l’amiable selon le correspondant de Radio Ndeke Luka. Résultats, aucun présumé auteur n’est détenu ni arrêté par la justice locale.
Les autorités locales condamnent fermement la multiplication des violences sexuelles et appellent la population à signaler tous les comportements qui vont à l’encontre de la dignité humaine.
« Le viol est une atteinte inacceptable dans notre société. Il est impératif de traiter ces cas avec la plus grande fermeté. Nous avons déjà sensibilisé la population à signaler tout cas de viol à la gendarmerie », a indiqué Christine Ouamoudjou, présidente par intérim de la délégation spéciale de la commune des Mbrès.
Malgré ces efforts, les violences faites aux filles restent fréquentes aux Mbrès, et les mécanismes locaux de prévention peinent à porter leurs fruits. Une situation qui appelle à une mobilisation renforcée pour protéger les jeunes filles et garantir leur sécurité.
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