Idriss Déby Itno invite le pouvoir de Bangui à dialoguer avec son opposition

« Il est temps que le gouvernement centrafricain ouvre un dialogue honnête, sincère et fraternel avec son opposition pour une avancée de la démocratie ». C’est ce qu’a déclaré le 6 mai 2012, le président Idriss Déby Itno du Tchad. Il l’a dit à la fin d’une visite d’amitié de 48 heures en terre centrafricaine.

A l’occasion  de son séjour à Bangui, le Chef de l’Etat tchadien Idriss Déby Itno s’est entretenu avec les représentants des organisations internationales accrédités en Centrafrique, y compris les représentants des partis politiques de l’opposition.

Selon Idriss Déby Itno, « le dialogue est la source de  construction de toutes les sociétés humaines, c’est pourquoi  les autorités de Bangui doivent ouvrir un dialogue franc avec  l’opposition politique. Aucun objectif de développement ne peut être atteint sans ce concept. L’expérience tchadienne en matière de résolution de conflits par la violence à démonter ses limites. Un tel exemple mérite d’être transposée en République Centrafricaine afin d’asseoir une cohésion sociale ».

L’entretien entre Idriss Déby Itno et son homologue François Bozizé a porté essentiellement sur les questions de sécurité dans la sous région, la libre circulation des biens et des personnes, la transhumance et le commerce de bétails.

Au nombre de ces sujets se sont greffés l’intensification des échanges commerciaux, et notamment les perspectives d’approvisionnement du marché centrafricain en produits pétroliers, sans oublier l’intersection par fibre optique des réseaux de télécommunication entre les 2 pays.

Il est à signaler que la RCA et le Tchad partage il y a belle lurette un lien historique de vie commune : plusieurs communautés de ses 2 pays sont dissimulés de part et autre. A titre d’exemple, l’activité commerciale de la RCA est tenue en majorité par la colonie tchadienne.

Outre ces liens, les 2 pays se protège mutuellement leurs frontières. Pour preuve, en janvier dernier les troupes tchadiennes et centrafricaines avaient traqué les rebelles du général tchadien Baba Ladé. Des opérations menées dans les localités de Ouandago et Gondava (nord).

Au plan politique par exemple, c’est le Tchad qui a été en 2003, la base arrière de l’actuel président centrafricain François Bozizé, alors qu’il menait un coup d’Etat contre le régime du défunt président Ange-Félix Patassé.                       Le numéro 1 tchadien a été accompagné dans sa mission de Pierre Buyoya, médiateur dans la crise centrafricaine, émissaire de lOrganisation Internationale de la Francophonie (OIF) auprès du président François Bozizé.