Présidentielle 2025 : Faustin-Archange Touadera candidat à sa succession
Le président de la République, Faustin-Archange Touadera, aux côtés des militants du MCU lors du congrès tenu du 25 au 26 juillet à Bangui. Photo : Diaspora

Présidentielle 2025 : Faustin-Archange Touadera candidat à sa succession

Sans surprise, le président centrafricain Faustin-Archange Touadera a annoncé sa candidature à la présidentielle de 2025, au terme du congrès du Mouvement Cœurs Unis (MCU), tenu du 25 au 26 juillet à Bangui. Cette déclaration met fin à des mois de spéculations, nourries par les appels répétés de ses partisans en faveur d’un nouveau mandat.

Élu une première fois en 2016, puis réélu en 2020, Faustin-Archange Touadera se présente désormais pour un troisième mandat, rendu possible par la nouvelle Constitution adoptée le 30 août 2023. Ce texte fondamental, très controversé, a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels et instauré un mandat unique de sept ans, renouvelable, ouvrant ainsi une nouvelle séquence politique dans le pays.

Lors de son discours de clôture du congrès du MCU, Faustin-Archange Touadera a répondu favorablement à l’appel du peuple et de son parti. « Je suis conscient des défis qui restent à relever pour la paix, la stabilité et le développement de notre nation. Aujourd’hui, à cinq mois de la future présidentielle, ma réponse n’est plus à reporter : je dis oui. C’est avec un sens élevé du devoir que j’accepte d’être votre candidat à la prochaine élection présidentielle », a-t-il déclaré.

Le congrès du MCU a également servi de vitrine pour afficher l’unité du parti et la mobilisation de ses bases à travers tout le pays. Les responsables du mouvement ont insisté sur le bilan du président sortant, notamment en matière d’infrastructures, de sécurité et de diplomatie régionale. Pour ses partisans, Touadéra est « le garant de la stabilité retrouvée », dans un pays longtemps secoué par des conflits armés et des crises institutionnelles.

Cette candidature s’inscrit dans un contexte électoral déjà marqué par des tensions avec l’opposition démocratique, qui continue de contester la légitimité de la réforme constitutionnelle. Plusieurs formations politiques dénoncent un glissement autoritaire du pouvoir en place et appellent à des garanties pour des élections libres, transparentes et inclusives.

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