Le procès de Mahamat Saïd Abdel Kani a repris le 1er septembre 2025 devant la Cour pénale internationale de La Haye au Pays-Bas avec l’audition d’un témoin de la défense. Ce dernier a témoigné sur les preuves collectées à l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB) à Bangui.
L’audience de ce lundi a été consacrée à la déposition du 3ème témoin, qui est un membre de l’équipe de la défense de Mahamat Saïd, jugé comme témoin clé dans cette affaire. Ce dernier avait participé à l’enquête au sein de l’OCRB à Bangui du début à la fin. Selon le mandat d’arrêt, Mahamat Saïd Abdel Kani est accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment emprisonnement ou autre forme de privation grave de liberté physique, tortures, persécutions, disparitions forcées et autres actes inhumains, qu’il aurait commis à Bangui en 2013. Initialement, Mahamat Saïd est soupçonné d’avoir commis ces crimes au sein de l’Office central pour la répression du banditisme, OCRB et au sein du Comité extraordinaire de défense des acquis démocratiques (CEDAD).
Abandon de certaines charges
Les juges de la CPI ont, cependant, décidé d’abandonner cette partie de l’affaire par manque de victimes, une décision acceptée par la défense puisque, selon elle, Mahamat Saïd n’était pas responsable de ce comité au moment des faits. Seuls les actes commis à l’Office central de répression du banditisme sont retenus avec seulement 32 victimes. En rappel, le mandat d’arrêt contre M. Mahamat Saïd Abdel Kani a été émis en janvier 2019. Il a été arrêté le 20 janvier 2021 à Bria, dans la Haute-Kotto avant d’être remis à la Cour pénale spéciale 2 ans plus tard. Son procès s’est ouvert le 26 septembre 2022. L’audience de ce mardi est consacrée à la présentation de témoins à charge par le parquet.
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