Centrafrique : une loi oblige la déclaration des décès maternels et périnataux
Vue de la circulation sur l'avenue Touadéra dans le 1er arrondissement de Bangui. Photo : RNL/Tous droits réservés.

Centrafrique : une loi oblige la déclaration des décès maternels et périnataux

 Le Parlement centrafricain a adopté mardi, à l’unanimité, une loi rendant obligatoire la déclaration de tous les décès maternels et périnataux. Une mesure jugée irréfutable par les autorités pour mieux cerner les causes de mortalité et renforcer le système de santé du pays.

Le ministre de la Santé, Pierre Somsé, a salué l’initiative comme un pas décisif face à une situation jugée alarmante. « Cette loi est la manifestation d’un engagement politique au plus haut niveau pour la réduction de la mortalité, qui est un véritable fléau dans notre pays », a-t-il déclaré. Selon lui, la Centrafrique affiche l’un des taux de mortalité maternelle les plus élevés au monde, avec 829 décès pour 100.000 naissances. Le pays se place au troisième rang mondial en la matière.

Les causes de cette mortalité élevée sont multiples dont entre autres les avortements clandestins, l’absence de planification familiale, la pénurie de produits sanguins ou encore le manque de personnel qualifié. Une enquête nationale sur les décès maternels est actuellement en cours, avec des résultats attendus d’ici la fin de l’année à en croire le ministre de la santé.

Face aux signalements de mauvais traitements attribués à certaines sages-femmes, le ministre a promis des sanctions. « Les décès liés à une négligence professionnelle ne resteront pas impunis », a-t-il affirmé, précisant que la loi impose une déclaration de tout décès dans un délai de 48 heures.

Soutien parlementaire

La loi a reçu un accueil favorable à l’Assemblée nationale. Pour le professeur Nestor Mamadou Nali, député de Damara, il ne s’agit pas uniquement de légiférer : « Il ne suffit pas de voter une loi. Il faut qu’elle soit appliquée pour réellement sauver des vies », a-t-il déclaré.

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