Un officier des Forces armées centrafricaines, détaché auprès de l’Autorité nationale des élections (ANE), est retenu en otage depuis 20 jours par des hommes armés non-identifiés, alors qu’il était en mission commandée dans le Haut-Mbomou. Inquiète de sa situation, sa famille demande aux autorités de tout faire pour obtenir sa libération.
Il s’agit du capitaine Gilles Siméon Yassolo, détaché auprès de l’Autorité nationale des élections (ANE) pour assurer la sécurité des opérations. Il a été pris en otage le 5 septembre dernier alors qu’il dirigeait une mission qui devrait installer un démembrement électoral. Selon nos informations, ses ravisseurs exigeraient une rançon de plus de 20 millions de FCFA. Profondément affectée, sa femme ne cesse d’appeler à sa libération. « Quand il était arrivé, il m’avait signifié que tout allait bien. Mais le lendemain, il m’a fait savoir qu’il était entre les mains de ravisseurs, et que sa vie était en danger. J’étais vraiment paniquée. C’est pourquoi, je demande au gouvernement, à l’ANE et à la Minusca de déployer des efforts pour obtenir sa libération. Il doit revenir auprès de sa famille en cette période de rentrée scolaire », implore Sylvia, son épouse.
La Minusca affirme avoir été au courant de ce kidnapping. Toutefois, la mission onusienne indique que la libération d’un otage n’est pas au cœur de son mandat.
« Il leur revient de gérer la situation »
« Nous avons des informations, mais ce n’est pas le cœur de notre mandat. Le cœur de notre mandat, c’est la protection des populations qui vivent sous la menaces des groupes armés. Nous sommes en soutien avec les forces de défense et de sécurité centrafricaines, à qui, il revient en premier lieu de gérer ces situations », a déclaré Florence Marshall, porte-parole de la Minusca.
A ce jour, aucun responsable l’Autorité nationale des élections ne s’est rendu disponible pour commenter ce kidnapping ou donner plus de précisions. Selon nos informations, un comité de négociation aurait été mis en pour tenter d’obtenir la libération du militaire. Vingt jours après, ni l’État-major des armées, ni le gouvernement n’ont officiellement communiqué sur cette affaire.
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