Le président sortant Faustin-Archange Touadéra a officiellement déposé, ce mercredi 2 octobre, sa candidature pour un nouveau mandat à la tête de la République centrafricaine. Entouré d’un nombre important de militants de son parti, le Mouvement cœurs unis (MCU), ainsi que de diverses organisations de soutien, il est le premier candidat enregistré pour l’élection présidentielle prévue en décembre prochain.

Faustin-Archange Touadéra, au pouvoir depuis 2016, brigue un troisième mandat, rendu possible par la nouvelle Constitution d’août 2023. Ce changement, très contesté par l’opposition et une partie de la société civile, a supprimé la limitation du nombre de mandats présidentiels, ouvrant ainsi la voie à une candidature illimitée.

« Nous avons répondu à une exigence constitutionnelle dans le cadre du fonctionnement de la démocratie dans notre pays, qui stipule que, pour désigner un responsable de haut rang comme le chef de l’État, il faut passer par les élections. Le candidat que nous soutenons est le professeur Faustin-Archange Touadéra. C’est ce qui m’a amené aujourd’hui à agir en vertu d’un mandat que m’a confié le candidat, afin de déposer ses dossiers auprès de l’Autorité nationale des élections », déclare Simplice Mathieu Sarandji, Secrétaire exécutif du MCU.

Quelques instants après, le président Touadéra arrive sur les lieux pour confirmer sa démarche devant les militants et les membres du parti. Visiblement ému, il a salué l’engagement populaire en sa faveur. « Je suis très heureux et profondément encouragé. Tout le bureau politique du MCU est présent, ainsi que nos militants, les Centrafricains, les associations… Ils nous ont accompagnés depuis Ndeke Luka jusqu’ici pour s’assurer que le dossier soit effectivement déposé. C’est désormais chose faite. Je tiens à remercier le peuple centrafricain pour son soutien et l’élan d’encouragement qu’il m’a témoigné dans cet engagement », se réjouit le candidat Faustin-Archange Touadéra.

Le scrutin présidentiel de décembre s’annonce sous haute tension. Plusieurs figures de l’opposition ont déjà fait savoir qu’elles ne reconnaîtront pas la légitimité d’un processus électoral dont elles dénoncent les conditions de transparence, d’inclusivité et de crédibilité.

Conformément au Code électoral centrafricain, la période de dépôt des candidatures pour les élections présidentielle, législatives, régionales et municipales, ouverte ce 2 octobre sera close le 11 octobre.

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