Arrêté en mai 2024, le ressortissant belgo-portugais Martin Joseph Figueira comparaît à partir d’aujourd’hui devant la cour criminelle de Bangui. Il est poursuivi pour six chefs d’accusation graves : complot, espionnage, complicité d’atteinte à la sûreté intérieure de l’État, complicité de rébellion, complicité d’association de malfaiteurs, ainsi qu’incitation à la haine et à la révolte contre les institutions.
Figueira avait été interpellé en mai 2024 à Zémio, dans le Haut-Mbomou, alors qu’il effectuait une mission pour le compte de l’ONG américaine FHI 360. Un mois plus tard, en juin, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Bangui publiait un rapport d’enquête partiel confirmant ces six chefs d’accusation.
Selon le communiqué du parquet, l’accusé aurait entretenu des contacts réguliers avec des chefs de groupes armés et leur aurait fourni des informations stratégiques sur les positions des Forces armées centrafricaines (FACA). Il leur aurait également remis de l’argent et des armes, tout en menant une propagande en faveur de ces groupes, qu’il aurait encouragés à étendre leurs activités en République Démocratique du Congo (RDC), au Tchad, au Soudan, en Mauritanie, au Mali et au Burkina Faso.
Peu après son arrestation, l’organisation Protect Humanitaires avait lancé une pétition en ligne réclamant sa libération, estimant que Martin Figueira est détenu arbitrairement. Le gouvernement centrafricain, pour sa part, a affirmé en juin dernier que la justice dispose de preuves solides appuyant les accusations portées contre lui.
L’issue de ce procès, qui s’ouvre aujourd’hui à Bangui, devrait permettre d’en savoir davantage sur cette affaire aux multiples zones d’ombre.
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