Accusé d’un putsch avorté, Ndoutingaï dément, parle de machination et demande qu’on l’oublie

Accusé d’un putsch avorté, Ndoutingaï dément, parle de machination et demande qu’on l’oublie

La première sortie publique depuis son limogeage intervenu le 1er juin dernier a été l’occasion pour l’ex-ministre d’Etat chargé des Finances et du Budget, de démentir les rumeurs de tentative de coup d’Etat dont on le soupçonne. Interrogé par Radio Ndeke Luka mardi 5 mai 2012 en marge de la cérémonie de passation de service avec son successeur Albert Besse à la tête du département, il a dénoncé ce qu’il considère comme une machination et un montage : « Il ne faudrait pas que les gens continuent dans les machinations et les montages. Ce n’est pas de moi que viendra le mal ».

Poursuivant dans cette lancée, Sylvain Ndoutingaï affirme avoir servi son pays et demande qu’on l’oublie : « J’espère une fois pour toutes qu’on m’oubliera. J’ai servi mon pays maintenant que c’est fini, qu’on m’oublie. Et il est hors de question de troubler la quiétude du chef de l’Etat qui m’a élevé, qui m’a encadré, qui me connait plus que tout le monde. On a souffert ensemble et ce n’est pas aujourd’hui que les gens saisissent des occasions pour essayer de traumatiser sa quiétude »

Au demeurant, le Colonel Ndoutingaï affirme quitter le gouvernement, pas seulement le ministère des Finances, avec beaucoup de joie. « D’ailleurs, a-t-il encore affirmé, je tiens à remercier le président Bozizé et à le féliciter pour une grande décision qu’il a prise ».

Il a rappelé que son passage au ministère des Finances a été marqué par un certain nombre de réformes dont la centralisation de toutes les recettes de l’Etat sans oublier les mesures de surveillance des entreprises et offices publiques qui ont provoqué des remous. Il en est satisfait : « Quand je suis arrivé à la tête du ministère, nous étions en catastrophe budgétaire avec un dérapage de 49 milliards qui a défrayé la chronique. Tous m’ont appuyé pour que nous puissions régulariser cette situation et aujourd’hui que je pars, nous avons déposé sur la table du FMI un programme qui sera examiné le 25 juin et nous sommes convaincus que nous avons donné un programme de facilité élargie de crédits à la RCA après plus de 30, 40 ans. Avec tous ces résultats, il y a un motif de satisfaction ».