Rupture totale de remèdes antituberculeux à l’Hôpital de Bambari

Le sort des 108 personnes atteintes de la tuberculose et dont les traitements dépendent exclusivement de l’Hôpital Universitaire de Bambari est actuellement très préoccupant. Ledit hôpital ne dispose pas de médicaments appropriés pour les soins des malades tuberculeux depuis la rupture totale le 12 mai 2012, signale Radio Ndeke Luka (RNL) ce 19 juin.

Le Centre des Diagnostiques de Traitements Tuberculeux (CDTT) de l’Hôpital de Bambari ne peut actuellement s’occuper de ses patients à raison du manque de produits thérapeutiques destinés à plus de 107 personnes déclarées tuberculeux suite a un examen de crachats  effectué dans la Préfecture de la Ouaka cette année.

Cette crise médicamenteuse plonge le bien être de ces malades tuberculeux dans de complications sanitaires faisant place à de sérieuses inquiétudes de la part des malades, «  les patients se plaignent des rechutes fatales en cas de prolongement de la rupture » signale sans insistance le correspondant de RNL.

Le correspondant rapporte aussi que le responsable du CDTT de l’Hôpital Universitaire de Bambari, Jean Marie Youkouanga, confirme cette carence en dénonçant une lenteur dans l’acheminement des produits au niveau de Bangui, « suite aux commandes envoyées depuis le début du mois de mai et renouvelée ce début juin 2012, c’est à la date du 6 juin que l’équipe de supervision venue de Bangui   a administré 20 doses de REZ et du RH  à 20 personnes sur les 108 malades enregistrés et  nécessitants des suivis cliniques constants ». Cependant, la situation des 90 autres patients est vouée à la rechute si les commandes n’arrivent pas à temps, indique le même responsable.

L’Hôpital Universitaire de Bambari n’est pas l’unique à vivre ce problème de manque produits pharmaceutiques. Récemment, l’Hôpital Communautaire de Bangui s’était confronté à une rupture complète des médicaments même les plus prisés entre autres le Paracétamol. Comme initialement annoncé, cette crise de médicaments qui se généralise lentement en République Centrafricaine fait suite à la mauvaise gestion de l’Unité de Cession de Médicaments (UCM) en RCA en 2011. Jusqu’aujourd’hui, les centrafricains en général paient pour cette mauvaise gérance qui a découragé profondément les partenaires et pourvoyeurs de la République Centrafricaine en médicaments.