Un rebelle de l’APRD rend son arme à Kaga Bandoro

Un rebelle de l’APRD rend son arme à Kaga Bandoro

Il y a un temps pour chaque chose. Pour cet élément de l’ex-rébellion de l’Armée de Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD) de Jean-Jacques Demafouth, c’est à présent le temps de faire la paix. Mercredi 1er février 2012, il s’est rendu volontairement à la préfecture de Kaga Bandoro (Nord) et a remis son arme de fabrication artisanale à la gendarmerie.

C’est le correspondant de Radio Ndeke Luka dans la région qui donne l’information. Il explique que ce rebelle a pris sa décision après mûre réflexion et surtout suite à une altercation la veille, avec ses chefs hiérarchiques. On ignore à l’heure actuelle le sujet de cette altercation.

Quoiqu’il en soit, ce désarmement volontaire intervient 5 jours après une réunion de sécurité tenue par une mission du ministère de la Défense nationale avec les autorités locales. Objectif de la mission : encourager les éléments de l’APRD de cette région à déposer les armes dans un délai raisonnable conformément aux accords de paix signés avec le pouvoir de Bangui.

L’appel lancé a-t-il été entendu par cet élément ? On peut le supposer. Il y a lieu d’ores et de déjà de saluer la symbolique du geste. Ce que n’a pas manqué de faire le préfet de Kaga Bandoro. Ce dernier  a rassuré ses interlocuteurs du moment : « des dispositions pratiques seront prises pour conduire à bon port le processus du Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) des ex-combattants dont ceux de l’APRD ».

Il faut rappeler qu’en août 2011, plus 3500 éléments de l’APRD œuvrant dans l’Ouham-Pende (nord-ouest), avaient déjà déposé leurs armes dans le cadre du processus DDR lancé alors par le président centrafricain François Bozizé.

C’est à présent l’inquiétude à propos de ce processus DDR. Son Vice-président Jean-Jacques Demafouth est encore détenu dans les locaux de la Section de Recherche et d’Investigations (SRI) à Bangui. Il a été accusé « d’atteinte à la sureté de l’Etat ».

Les partenaires locaux et internationaux de la Centrafrique n’ont pas manqué de reconnaître dans un communiqué que cette arrestation plombait le DDR. Si seulement ils pouvaient obtenir la multiplication du geste de ce rebelle ?