La ville de Nola privée de ravitaillement en carburant
Image d’illustration d’une station-service. Photo d’archive.

La ville de Nola privée de ravitaillement en carburant

Depuis plusieurs années, la ville de Nola, située dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré, est coupée du réseau officiel de distribution de carburant en Centrafrique. Les habitants sont obligés de se tourner vers le Congo-Brazzaville ou le Cameroun pour faire le plein, ce qui complique la tarification fixée par le gouvernement centrafricain, souvent ignorée sur place.

Le port pétrolier de Salo, le deuxième du pays, et l’unique station-service de Nola ont été vandalisés lors de la crise sécuritaire de 2013. Aujourd’hui, ils restent hors service, laissant les vendeurs locaux dans une situation difficile pour approvisionner la ville.

« Lors de la dernière crise, notre seule station a été endommagée. On se fournit maintenant au Cameroun via un opérateur économique, mais le trafic est très compliqué. On achète chez lui pour revendre ensuite », explique Wilfried Mongo, revendeur local.

Les prix du carburant ne respectent pas ceux fixés par l’État. Un litre d’essence se vend à 1300 FCFA au lieu de 1050 FCFA, et le gasoil à 1400 FCFA contre 1300 FCFA. Les habitants s’inquiètent face à cette hausse. « Avant, le carburant coûtait 1000 FCFA. Maintenant, les revendeurs ont ajouté 300F, c’est pour ça que les prix ont explosé », a dénoncé Jasmin Madoukou.

Selon les autorités locales, cette situation est due à l’absence d’un ravitaillement régulier par une structure étatique, ce qui favorise la fraude et profite peu au trésor public.

« Le carburant vient du Cameroun via Kenzo, et du Congo par Salo. Mais le problème, c’est que le ravitaillement se fait par des opérateurs économiques locaux, avec des moyens très limités », a précisé Capitaine Janvier Sélédono, sous-préfet de Nola.

La Société centrafricaine de Stockage des Produits Pétroliers (Socasp) a promis à plusieurs reprises de réhabiliter le dépôt de Salo, mais jusqu’à présent, rien n’a été fait. La crise d’approvisionnement continue de plomber la ville de Nola, laissant ses habitants dans l’incertitude.

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