Politique : ouverture à Bangui du 2ème congrès du Mouvement Cœurs Unis
Vue des partisans du pouvoir lors du Congrès du MCU, les 25 et 26 juillet 2025. Image tirée des réseaux sociaux.

Politique : ouverture à Bangui du 2ème congrès du Mouvement Cœurs Unis

Le Mouvement Cœurs Unis (MCU), parti au pouvoir, a ouvert vendredi à Bangui son congrès national, prévu pour se tenir du 25 au 26 juillet. Cette rencontre politique vise à désigner les candidats du parti à l’élection présidentielle et aux législatives prévues en fin d’année.

Ce congrès intervient dans un contexte politique marqué par les appels répétés de nombreux partisans à une nouvelle candidature du président Faustin-Archange Touadéra. Ces derniers mois, plusieurs manifestations de soutien ont été organisées dans la capitale et en province, réclamant qu’il brigue un troisième mandat. Ces soutiens s’appuient sur la nouvelle Constitution promulguée le 30 août 2023, qui autorise désormais le chef de l’État à briguer un troisième mandat. Dans le camp présidentiel, l’on ne note pas un possible challenger face à Faustin-Archange Touadera qui reste le seul candidat naturel du parti au pouvoir.

Mais si le congrès du MCU symbolise l’unité affichée du parti au pouvoir, il s’ouvre également sur fond de tensions internes, notamment autour du processus de sélection des candidats aux législatives lors des primaires. Plusieurs voix, au sein même du parti, dénoncent des primaires jugés opaques, biaisées ou non-inclusives.

Un processus électoral critiqué par l’opposition

Par ailleurs, l’Autorité Nationale des Élections (ANE), organe chargé de l’organisation du scrutin, fait-elle aussi l’objet de vives critiques. De nombreux acteurs politiques et de la société civile mettent en doute sa capacité à garantir des élections crédibles, transparentes et apaisées. Dans un contexte de méfiance généralisée, la mission de l’ANE s’annonce particulièrement délicate même si elle a affiché la semaine dernière électorale provisoire après plusieurs reports.

Alors que la République centrafricaine s’apprête à vivre une échéance électorale majeure, la confiance envers les institutions reste un enjeu central pour assurer un climat apaisé et une participation citoyenne large.

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