À Bangui, la qualité de l’accueil dans les administrations publiques suscite l’indignation de nombreux citoyens. Étudiants, justiciables ou simples usagers se plaignent d’un traitement qu’ils jugent inadéquat, voire négligeant. Une situation qui, selon certains, pourrait ralentir les efforts de développement du pays.
Dans la capitale centrafricaine, les témoignages fusent de partout. À l’université de Bangui, par exemple, plusieurs étudiants pointent du doigt l’attitude du personnel administratif. Josias, étudiant à la faculté des lettres, raconte une expérience frustrante : « Lors du dépôt de mon dossier, je n’ai pas été reçu à temps. Quand je suis revenu pour le récupérer, la date limite était dépassée. Cela m’a causé de sérieux préjudices », témoigne-t-il.
Même constat pour Magdala, une autre étudiante, confrontée à une situation similaire : « J’avais un problème avec mon relevé de notes et je voulais voir le doyen. Sa secrétaire m’a empêchée de le rencontrer. J’ai beaucoup souffert de cette situation », confie-t-elle.
Et les critiques ne se limitent pas qu’au milieu universitaire. D’autres services publics sont également mis en cause. Moussa évoque ses démarches infructueuses au tribunal : « Je m’y suis rendu à plusieurs reprises, mais il n’y avait personne pour m’orienter. Ce n’est pas normal, surtout pour une institution judiciaire de cette importance. »
Ces accueils froids sont, pour beaucoup, un frein au développement national. Un citoyen, qui a requis l’anonymat, résume ainsi le ressenti partagé : « L’absence d’un accueil digne dans les administrations publiques empêche la Centrafrique de progresser. Le gouvernement doit absolument s’emparer de cette question. »
Face à ces critiques, de nombreuses voix s’élèvent pour appeler les autorités à prendre des mesures concrètes afin d’améliorer l’accueil et le fonctionnement des services publics du pays.
