À Boda, dans la préfecture de la Lobaye, au sud-ouest de la Centrafrique, les infrastructures administratives se trouvent dans un état de délabrement avancé. Selon les habitants, la plupart de ces bâtiments n’ont jamais été rénovés depuis leur construction, datant de l’époque coloniale.

Les édifices publics les plus touchés sont ceux de la gendarmerie, du tribunal, de la mairie et de la préfecture. Sur place, les constats sont alarmants : toitures endommagées, plafonds percés, murs fissurés et portes délabrées. « Presque tous les bâtiments administratifs ne sont pas en bon état. Il n’y a même pas de quoi s’asseoir. Il faut que le gouvernement vienne rénover les bâtiments », témoigne Elvis Odilon Toyama, résident de Boda.

Le président du tribunal de la ville, Ghislain Arthur Yafara, évoque des conditions de travail devenues difficiles, notamment en saison des pluies. « Dans mon bureau, l’eau coule à flot dès qu’il pleut. Merci à la Minusca qui construit de nouveaux bâtiments. Mais en attendant, nous souffrons », déplore-t-il.

Si des chantiers sont en cours, notamment grâce au soutien de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), les autorités locales jugent cela insuffisant. Aimé Barthélémy Pilapede, président de la délégation spéciale de la ville, en appelle à l’État et aux partenaires. « La plupart des bâtiments administratifs de Boda datent de l’époque coloniale. Aujourd’hui, ils sont dans un état de délabrement inquiétant. Nous demandons au gouvernement et aux organisations non gouvernementales de venir en aide pour les réhabiliter », insiste-t-il.

Les habitants espèrent une intervention rapide des autorités centrales afin de restaurer la présence de l’État dans cette localité enclavée de la Lobaye.

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