De nombreux habitants de Bangui déplorent l’inaction des sapeurs-pompiers lors des incendies. Selon eux, malgré les appels à l’aide, les secours tardent à arriver, ou pas du tout. Le cas le plus récent est celui enregistré lundi dernier à Boy-Rabe dans le 4ème arrondissement, où une maison d’habitation est partie en fumée au grand désarroi de la population.
Alors que les cas d’incendie se multiplient dans la capitale, plusieurs citoyens s’inquiètent du manque ou de la lenteur dans les interventions des sapeurs-pompiers. Prisca Nadège, habitante de Boy-Rabe, témoin d’un incendie, regrette le fait que la maison de son voisin s’est réduite en cendres, faute d’une intervention. « Aux environs de 18h, j’étais au salon. Ma fille a couru vers moi pour me dire que la maison de notre voisin a pris feu. On est tous sortis. Une fois à l’abri, on a décidé d’appeler les pompiers. Malheureusement, on nous a laissé entendre que tous les véhicules sont en panne et qu’il n’y avait pas de carburant. Et comme ça, la maison est partie en fumée », a-t-elle témoigné.
De son côté, Espoir a vu sa boutique partir en fumée le mois dernier après qu’un camion-citerne a pris feu juste à côté. Encore sous le choc, il exprime sa colère. « L’incendie s’est déclenché aux environs de 21h. Mais, c’est jusqu’à 23h que les sapeurs-pompiers sont venus. C’était trop tard. C’est vraiment malheureux puisque c’est nous-mêmes qui avons cherché à éteindre le feu. Nous demandons aux autorités d’améliorer les conditions de travail des sapeurs-pompiers ».
Manque de moyens logistiques
Sur la question, directeur général de la Protection civile, Thomas Dimassé reconnaît les difficultés, notamment le manque de moyens logistiques.
« Nous n’avons que des anciens camions totalement amortis. C’est le cas des ambulances offertes il y a 8 ans. Et donc, on n’a pas de véhicule de transport de troupes. Cela fait que ça augmente le délai de nos interventions. Je lance un appel à tous les partenaires, pays, gouvernement, de prêter main-forte à la protection civile », a-t-il indiqué.
Si aucune solution n’est rapidement trouvée, les risques d’incendie pourraient s’aggraver à l’approche de la saison sèche. Les Centrafricains appellent les autorités à vite agir pour améliorer la capacité d’intervention des sapeurs-pompiers.
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