Le délabrement du lycée Barthélemy Boganda de Bangui inquiète en cette nouvelle rentrée scolaire
Vue d'un pavillon du lycée Barthélemy Boganda de Bangui en octobre 2025. Photo : RNL/Sabrina Larissa Naïlo.

Le délabrement du lycée Barthélemy Boganda de Bangui inquiète en cette nouvelle rentrée scolaire

Situé dans le 1er arrondissement de Bangui, le lycée Barthélemy Boganda, autrefois Emile Gentil, est aujourd’hui dans un état de délabrement avancé. Trois des cinq bâtiments de cet établissement public n’ont pas été rénovés depuis plusieurs décennie. Cette situation n’offre pas de meilleures conditions d’étude aux élèves.

Le lycée Barthélemy Boganda est un établissement historique. Créé il y a plus de 60 ans, il accueille aujourd’hui environ 12.000 élèves. Sur les 5 bâtiments à étage, 3 sont dans un état déplorable, avec des murs fissurés, des toitures trouées voire arrachés par le vent. Si la peinture tient encore sur quelques compartiments, la cour de l’établissement, elle, est envahie par des herbes. Gipsy et Haran, élèves en classe de 3ème, déplorent cette situation. « Depuis que j’ai commencé à fréquenter ici, rien ne prouve que les bâtiments ont été réhabilités. Certaines salles n’ont pas de portes voire de fenêtres.  S’il pleut, nous ne pourrions même pas prendre cours, à cause des toitures ouvertes. Je demande vraiment aux autorités de penser à la réhabilitation des bâtiments pour nous permettre d’étudier dans de bonnes conditions », regrettent-ils.

Pour leur part, les responsables de l’établissement indiquent que ces besoins ont été déjà présentés aux partenaires.

« Ça nécessite des grands travaux »

« Nous avons sollicité l’appui des partenaires pour que les autres bâtiments soient entièrement réhabilités. Pour électrifier toutes les salles, ça nécessite de grands travaux et des moyens. Il faut également des portes et fenêtres bien conçues pour ne pas qu’il y ait des actes de vandalisme », indique Anne Yindoua, proviseure du lycée B. Boganda. 

Même si la façade de l’établissement présente une belle vitrine, l’état général des bâtiments nécessite une réaction urgente pour éviter un autre drame. Les autorités doivent agir pour réhabiliter ces bâtiments construits dans les années 50. Ce, pour garantir de meilleures conditions d’études aux jeunes centrafricains.

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