Présidentielle 2025 : qui est Anicet-Georges Dologuélé ?
Serge Ghislain Djorie était l’invité de l’émission Faca-à-face pour répondre à nos questions et celles des électeurs. L’intégralité de l’entretien à écouter ici :

Présidentielle 2025 : qui est Anicet-Georges Dologuélé ?

Économiste de formation, Anicet-Georges Dologuélé est un homme politique centrafricain, né le 17 avril 1957 à Bozoum, dans la préfecture de l’Ouham-Pendé. Ancien Premier ministre (1999-2001), il est candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025.

Après une scolarité en République centrafricaine, notamment au petit séminaire de Berberati et au lycée Jean-Bedel Bokassa de Bangui, Anicet-Georges Dologuélé poursuit ses études à l’université de Bangui, puis en France, à l’université Bordeaux I. Il y obtient un DESS en gestion des entreprises (1981) et un DEA en économie (1982).

Au début des années 1980, il passe le concours de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) et intègre le centre de formation de l’institution à Yaoundé. Il est admis dans les effectifs de la BEAC en septembre 1983, et occupe des fonctions d’inspecteur et chef de mission.

En 1991, il est nommé délégué du gouverneur et représentant de la BEAC auprès de la France et de l’Union européenne. Il retourne ensuite au siège de la banque en 1994, comme directeur des relations financières extérieures, puis devient directeur de l’organisation et de l’informatique en 1995.

Entrée au gouvernement

En 1997, Anicet-Georges Dologuélé entre au gouvernement centrafricain comme ministre des Finances et du Budget. Deux ans plus tard, en janvier 1999, il est nommé Premier ministre sous la présidence d’Ange-Félix Patassé. Il occupe cette fonction jusqu’en avril 2001.

Après son passage à la Primature, il réintègre la BEAC et devient directeur national pour la République centrafricaine. En septembre 2001, les chefs d’État de la CEMAC le nomment président de la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), fonction qu’il occupe jusqu’en février 2010.

Le 25 octobre 2013, il fonde l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA), parti dont il est le président.

Anicet-Georges Dologuélé se présente à la présidentielle de 2015-2016. Il arrive en tête au premier tour, mais est battu au second tour par Faustin-Archange Touadéra, élu avec 62,71 % des suffrages. En 2020, il est à nouveau candidat à l’élection présidentielle et arrive deuxième derrière le président sortant, réélu dès le premier tour.

Renonciation à la nationalité française et validation de la candidature

En août 2025, Anicet-Georges Dologuélé annonce avoir renoncé à la nationalité française, acquise dans les années 1990, démarche qu’il présente comme une condition pour sa candidature. Mais des contestations se font très rapidement autour de sa réintégration dans la nationalité centrafricaine. La justice annule par deux fois son certificat de nationalité, mais ceci n’a pas empêché le Conseil constitutionnel de valider sa candidature. Dans l’opposition, sa participation au scrutin est critiquée par la coalition BRDC, qui dit boycotter l’élection et indique ne pas le soutenir.

Les axes annoncés de son projet

Pour la présidentielle du 28 décembre 2025, Anicet-Georges Dologuélé met en avant une ligne politique axée sur la relance économique et la gestion des finances publiques ; la réconciliation nationale ; le renforcement des institutions et la gouvernance.

Anicet-Georges Dologuélé était l’invité de l’émission Face-à-face pour répondre à nos questions et celles des électeurs. L’intégralité de l’entretien à écouter ici :