La RCA doit-elle craindre une recrudescence de la rage ?

L’Agence Nationale du Développement de l’Elevage, ANDE, révèle ce 11 juillet 2012 que l’effectif des animaux mordeurs augmente de manière effrénée en République Centrafricaine depuis plus de trois années.

Un responsable de cette agence, le docteur vétérinaire, de l’ANDE, Domitien Gbamangou-Mokondji signale à Radio Ndeke Luka que parmi ces animaux mordeurs, « il y a plus de chiens que de chats. Il y a aussi des primates, mêmes les souris et les serpents mordent avec le virus de la rage. Rien que de janvier à juillet 2012, nous avons déjà enregistré 432 cas de morsure d’animaux ».

Il ajoute en chiffrant que «  pour ce début d’année, 475 personnes sont déjà mordues par des bêtes mordeuses et 14 prélèvements de cerveaux de chiens enragés se sont révélés positifs ». Ce bilan de prélèvement est nettement supérieur à celui de 2011, plus encore pour 2008 dont aucun cas de morsure n’a été signalé.

Il  indique par ailleurs que le nombre de ces animaux se double chaque année et cela depuis 2008. « Le nombre de chiens non errants relevé depuis janvier 2012 s’élève à 317, presque le nombre total de l’année 2008 qui était de 411 ».

Or, ces animaux ont conduit de nombreuses personnes aux soins de spécialistes à Bangui poursuit, Domitien Gbamangou-Mokondji « pour ce début d’année, 135 personnes suivent de soins à l’institut pasteur de Bangui suite aux morsures de ces animaux ».

Selon le constat fait sur le site de l’Institut pasteur, « la rage est aujourd’hui considérée comme une maladie négligée : peu de laboratoires dans le monde l’étudient, alors qu’elle reste un réel problème de santé publique dans le monde ».

La même source précise que seulement « trois laboratoires de recherche se consacrent aujourd’hui à l’étude du virus de la rage et de la maladie mortelle qu’il provoque ».

Pour mémoire, le virus de la rage infecte les neurones. Il se propage dans l’organisme, du muscle au système nerveux central. La plupart des virus tuent les cellules qu’ils infectent, le virus de la rage a la particularité de prolonger la survie des neurones qu’il infecte. Un tel virus représente un réel danger pour la République Centrafricaine.