RCA : 10 milliards F Cfa de l’EU pour financer un projet de réintégration des jeunes dans trois préfectures©Face Afrique
Samuela-Isopi

RCA : 10 milliards F Cfa de l’EU pour financer un projet de réintégration des jeunes dans trois préfectures

L’Union Européenne (EU) vient de financer à hauteur de 10 milliards de F Cfa un projet pour la réintégration socio-économique des jeunes des préfectures de l’Ouham-Péndé, la Kémo et la Nana Gribizi. Le programme est lancé ce mercredi 5 décembre à Bangui.  

Le projet, mis en œuvre par l’Organisation Internationale de Migration (OIM), vise à créer les conditions économiques en faveur de  12.000 jeunes dans les localités ciblées. Il va être exécuté sur une période de 3 ans. Pour Samuela Isopi, ambassadrice et cheffe de la délégation de l’Union Européenne en République Centrafricaine, ce projet est une réponse à la pauvreté qui cause l’engagement des jeunes dans les groupes armés.

« L’instrumentalisation de la pauvreté comme arme de conflit, voila le mobile de l’enrôlement des jeunes au sein des groupes armés et les violences qui continuent de secouer le pays », explique Samuela Isopi.

« Ce projet de réduction de la violence et stabilisation des communautés d’un montant de 10 milliards de F Cfa, vise un objectif clair, ambitieux mais essentiel : briser le cercle vicieux de la pauvreté et d’enrôlement dans les groupes armés dont au moins 40% des jeunes filles », conclut-elle.

Un appui jugé significatif. Pour le ministre de l’Action Humanitaire et de la Réconciliation Nationale, Virginie Baïkoua, ce financement va permettre au gouvernement de se « doter d’une stratégie sectorielle et d’un plan d’action pour ramener la paix à travers les actions de cohésion sociale, de retour des déplacés et la réconciliation nationale ».

« La mise en œuvre de ce plan nécessite l’appui des partenaires au développement aux côtés du gouvernement en vue de consolider la paix dans notre pays et d’amorcer une croissance économique », mentionne-t-elle.

Depuis la crise de 2013, les jeunes sont considérés à la fois comme acteurs et victimes. Ce projet qui renferme plusieurs volets, va être pour eux l’occasion de participer à la résilience par la réhabilitation des infrastructures et des services de base d’intérêt communautaire.