RCA: la douane apporte des éclaircissements sur la mission économique russe©Image prise sur Facebook
Un douanier centrafricain et un expert russe procèdent au dédouanement d'un camion transportant des marchandises au poste de Béloko, mai 2021

RCA: la douane apporte des éclaircissements sur la mission économique russe

Pour tenter de couper court aux interprétations sur la coopération russo-centrafricaine, la direction générale des douanes et droits indirects a organisé le 27 mai 2021 à Bangui, une conférence de presse. Pour les responsables de cette institution, la contribution russe répond à une sollicitation centrafricaine.

Le but de cette conférence de presse est d’informer les opérateurs économiques pour qu’ils adhèrent à la réforme de la douane centrafricaine. Devant les critiques soulevées après l’accord de collaboration entre la Fédération de Russie et la République centrafricaine, les responsables des douanes ont fait savoir que cinq experts russes ont été déployés sur le terrain, aux côtés des douaniers centrafricains depuis la signature de ce protocole de collaboration, signé le 07 avril 2021. A en croire les autorités centrafricaines, l’expertise a efficacement contribué à la lutte contre la fraude voire la corruption.

« Les autorités centrafricaines, dans le cadre d’appui, ont sollicité l’expertise russe pour nous aider à lutter efficacement contre la fraude et la corruption. Cette expertise est gratuite. Nous l’avions sollicité auprès de plusieurs pays. Hélas, on n’a pas eu gain de cause. Aujourd’hui, nous comptons parmi nous, 05 experts russes répartis dans nos différents services à Béloko, Gamboula, au Barc, au terminal à conteneurs et au port-Beach » a fait savoir Théodore Inamo, directeur général des douanes et droits indirects.  

Très satisfaits des retombées de cette collaboration russe, les responsables de la douane centrafricaine affirment que les premiers résultats sont déjà visibles sur le terrain.

« On commence déjà à ressentir les effets positifs de cette mission. Il y a deux jours, un conteneur est arrivé. L’importateur a déclaré la farine. Mais, lorsque l’inspecteur a filmé la cargaison, il s’agissait de pièces détachées. Au niveau de la douane centrafricaine, on ne possède pas ces équipements sophistiqués pour desceller ces cas » a renchéri Théodore Inamo.         

Selon les responsables de la douane, ce protocole d’accord d’un an renouvelable, en est à sa phase expérimentale. A l’issue de cette expertise, les deux parties dresseront un bilan.