Centrafrique : les tracasseries routières portent un coup dur à l’économie nationale©Page Facebook UE Centrafrique
Barrière de PK 26 sur la route de Damara

Centrafrique : les tracasseries routières portent un coup dur à l’économie nationale

Les tracasseries sur les axes routiers continuent de porter un coup dur à l’économie centrafricaine. Les paysans et les opérateurs économiques qui sont dans le transport s’en plaignent. Face au problème, les députés ont interpellé le gouvernement qui a promis faire la guerre à cette pratique. Malgré la descente, début janvier, sur terrain du premier Henri Marie Dondra rien ne semble arrêter la souffrance des usagers de la route.

Les tracasseries sur les axes routiers caractérisées par les barrières illégales plombent l’effort des opérateurs économiques. Outre la dégradation avancée des routes, ces opérateurs économiques doivent payer des taxes sur les multiples barrières illégales que comptent le pays. Conséquences, le prix des denrées flambe sur le marché affectant le panier de la ménagère.

Un réel problème pour l’économie locale

« Ces militaires nous maltraitent beaucoup sur les barrières. Quand tu arrives et que tu n’as pas d’argent pour la formalité, ils te brutalisent, et te violentent avec le cross de leurs armes sur les barrières. Par exemple, nos parents, les paysans qui viennent du village pour le marché hebdomadaire, une fois qu’ils n’ont pas sur eux leur carte d’électeur, nos forces les maltraitent en les exposant au soleil » déplore Olivier, un commerçant exerçant à Paoua (Nord-ouest) poursuivant que « Parfois, ils leur imposent de « charger les batteries ». Nous demandons au gouvernement de se prononcer sur ce comportement parce que nos militaires maltraitent trop les paysans ».

Samuel Stanislas Zoumbeti est propriétaire de véhicules. Il dénonce la perturbation de droit de propriété.

« C’est une perturbation de droit de propriété. Comment admettre que tu achètes ton véhicule et que des gens s’organisent chaque matin avec leur état-major, s’agglutiner sur les barrières pour te pomper toutes les recettes, alors que c’est toi qui achètes ton véhicule et entretient l’équipage etc. », déplore-t-il.

Les usagers s’alarment dans un contexte où le pays a plus que besoin de réformes. Sur le plan social, le gouvernement est appelé à faire face aux problèmes pour baisser le prix des denrées alimentaires à Bangui et redonner espoir aux paysans ainsi que les transporteurs de jouir de fruit de leurs investissements.  

 

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