La craie jetée pour réclamer l’intégration dans la Fonction publique

Les cours ont été perturbés ce 5 novembre 2012 dans les écoles primaires de la République Centrafricaine. La grève illimitée entamée ce lundi par les enseignants contractuels en est la principale cause. Ces enseignants exigent du gouvernement centrafricain, leur intégration dans la Fonction Publique et le payement de leur arriéré de salaire du mois d’octobre dernier.

Ce mouvement a été largement suivi par les mécontents, à en croire les reporters de Radio Ndeke Luka qui ont sillonné quelques établissements scolaires de la ville de Bangui. C’est le cas des Gobongo, Galalbadja, Combattant et 36 Villas. Les élèves sont ainsi abandonnés à leur triste sort. Conséquence : des milliers d’élèves s’amusent à plein temps et d’autres reprennent le chemin de leur domicile respectif.

Selon Jérémie Djaldjé, Directeur de l’école Galabadjia garçons, « nous sommes obligés de nous organiser malgré tout et faisons avec les titulaires : des milliers d’élèves sont repartis selon les niveaux dans les classes où interviennent les enseignants titulaires. D’ailleurs, sur 15 enseignants que compte l’établissement, 8 sont des contractuels et ce tableau est valable pour toutes les autres écoles qui restent dominées par ces contractuels. Un vide difficile à combler. Le mieux dans ce cas de figure, c’est de voir le gouvernement réagir positivement le plus rapidement possible pour sauver l’année scolaire 2012-2013 en cours ».

« Pour que notre mouvement ait de l’impact, nos collègues qui ont été affectés sur l’ensemble du territoire national n’ont pas encore démarré les cours. Tous attendent à ce jour d’entrer d’abord en possession de leur arrêté d’intégration avant toute reprise d’activités pédagogiques », a-t-il indiqué.

Radio Ndeke-Luka se rapprochera du ministère de l’Enseignant primaire et secondaire pour avoir plus d’explications sur ce mouvement de grève.

A titre de rappel, le gouvernement, à travers un projet piloté par la Banque Mondiale, avait promis intégrer ces enseignants après 2 ans de prestation. Seulement, ces derniers se sont vus abandonnés après 4 ans de dur labeur sur le terrain sans aucune suite favorable.