L’école perturbée dans 3 villes

La rentrée scolaire 2010-2011 du fondamental 1 de la ville de Birao (nord du pays), vient de se dérouler, ceci avec plus de 3 mois de retard par rapport à la date officielle. Une rentrée rendue possible grâce à l’arrivée il y a 2 semaines des enseignants titulaires dans le cycle primaire.

Les raisons de ce retard considérable accusé dans le calendrier scolaire est du selon nos sources, aux dernières crises militaro-politiques qui ont contraint le personnel enseignant à ne pas regagner les postes dans les délais. Il s’agit notamment des attaques perpétrées par les rebelles de la Convention des Patriotes pour la Justice et la Paix et celles de l’Armée de Résistance du Seigneur.

D’après le correspondant de Radio Ndeke Luka, « cette reprise enthousiasme certains parents d’élèves qui regrettent cependant un manque d’enseignants titulaires au lycée de la ville ». Des fonctionnaires en poste dans la région se portent parfois volontaires pour assurer des cours en remplacement provisoire du personnel encore absent.

A Bangassou (est), c’est aussi la reprise des cours au fondamental 1, après un mouvement de grève observé par l’équipe enseignante de la localité suite à l’arrestation d’un de leurs. Ce dernier avait provoqué la mort d’un élève, suite à une correction corporelle. Selon le correspondant de la Radio Ndeke Luka dans la région, « l’inspecteur de ce secteur scolaire menace de limoger les auteurs de cette grève ».

Par ailleurs à Berberati (ouest), les professeurs vacataires du lycée de cette ville ont suspendu les cours. Ils réclament d’après Arsène Congé, censeur du 1er cycle, « les arriérés des frais de vacation de l’année antérieure ».

Un argument que réfute Dominique Dounféïna, proviseur. Ce dernier précise plutôt que « l’origine de la grogne tient au fait que ces professeurs n’ont pas reçu des gadgets de la campagne électorale des candidats aux élections du janvier dernier ».